Peur d’être seul

Se confronter au fait d’être seul peut engendrer une peur. C’est douloureux et on doit accepter de passer par cette souffrance.

Rien ne devrait être fait pour éviter cette souffrance, rien ne devrait être fait pour détourner le mental et rien ne devrait être fait pour y échapper. On doit la souffrir et la traverser.

Cette souffrance et cette douleur sont simplement le bon signe que vous êtes près d’une nouvelle naissance, parce que chaque naissance est précédée par la douleur. Cela ne peut pas être évité et ne devrait pas l’être car cela fait partie de votre croissance.

La Solitude et le fait d'être solitaire: | by Lamya Ouarsas | Medium

Mais pourquoi cette douleur est-elle là ? Ce point devrait être compris parce que la compréhension vous aidera à traverser cette douleur et si vous la traversez consciemment vous en sortirez plus facilement et plus tôt.

Pourquoi y a-t-il souffrance là lorsque vous êtes seul ? La première chose est que votre ego devient malade. Votre ego ne peut exister qu’avec les autres. Il a grandi dans la relation, il ne peut pas exister seul. Aussi, si la situation est telle qu’il ne peut plus exister, il suffoque ; il se sent être juste au bord de la mort. C’est la souffrance la plus profonde, vous vous ressentez comme si vous alliez mourir. Mais ce n’est pas vous qui mourez, seulement l’ego, que vous avez pris pour être vous-même, avec lequel vous vous êtes identifié. Il ne peut pas exister parce qu’il vous a été donné par d’autres, c’est une contribution. Lorsque vous quittez les autres vous ne pouvez pas l’emporter avec vous.

Ainsi, dans la solitude, tout ce que vous savez de vous-même tombera ; peu à peu cela disparaîtra. Vous pouvez prolonger votre ego pendant un certain temps, cela, vous devrez le faire en imagination, mais vous ne pouvez pas le prolonger longtemps. Sans la société, vous êtes déraciné ; le sol n’est pas là d’où tirer de la nourriture. C’est la souffrance de base. Vous n’êtes plus sûr de qui vous êtes, vous êtes juste une personnalité qui se disperse, une personnalité qui se dissout. Mais c’est bon, parce qu’à moins que ce faux vous ne disparaisse, le réel ne peut pas apparaître.

À moins que vous ne soyez complètement lavé et deveniez de nouveau propre, le réel ne peut pas apparaître.

Ce faux vous occupe le trône, il doit être détrôné. En vivant dans la solitude tout ce qui est faux peut disparaître et tout ce qui est donné par la société est faux. Vraiment ; tout ce qui est donné est faux, tout ce qui est né avec vous est réel. Tout ce qui est vous par vous-même, qui n’a pas été contribué par quelqu’un d’autre, est réel, authentique. Mais le faux doit disparaître et le faux est un grand investissement. Vous y avez tellement investi ; vous vous en êtes tellement occupé ; tous vos espoirs s’y accrochent. Aussi, lorsque le faux commence à se dissoudre vous ressentirez de la peur, vous aurez peur et tremblerez : « Que suis-je en train de m’infliger ? Je détruis toute ma vie, toute la structure ».

La peur sera là, mais vous devez passer par cette peur; alors seulement deviendrez-vous sans peur. Je ne dis pas que vous deviendrez courageux, non, je dis que vous deviendrez sans peur.

La bravoure fait simplement partie de la peur. Quelle que soit votre bravoure, la peur est cachée derrière. Je dis « sans peur ». Vous ne serez pas courageux ; il n’y a aucun besoin d’être courageux lorsqu’il n’y a aucune peur. Tout autant le courage que la peur deviennent hors propos. Ce sont les deux faces d’une même pièce de monnaie. Aussi, vos hommes courageux ne sont rien d’autre que vous la tête à l’envers, faisant le poirier. Votre courage est caché en vous et votre peur est à la surface ; leur crainte est cachée en eux et leur courage est à la surface. Ainsi lorsque vous êtes seul vous êtes très courageux, lorsque vous pensez à quelque chose, vous êtes très courageux, mais lorsqu’une situation réelle se présente, vous êtes craintif.

L’on devient sans peur seulement lorsque l’on a traversé la peur la plus profonde d’entre toute, celle de la dissolution de l’ego, de la dissolution de l’image de soi, la dissolution de la personnalité.

C’est une mort parce que vous ne savez pas si une nouvelle vie va en émerger. Pendant le processus vous ne connaîtrez que la mort. C’est seulement lorsque vous êtes mort à ce que vous êtes, à l’entité fausse, seulement à ce moment-là, reconnaissez-vous que la mort était juste une porte vers l’immortalité. Mais ce sera à la fin ; pendant le processus vous êtes simplement en train de mourir.

Tout ce que vous avez tant chéri vous est enlevé ; votre personnalité, vos idées, tout ce que vous avez pensé être beau.

Tout vous quitte, vous êtes dénudé, tous les rôles et les artifices sont emportés. Durant le processus la peur sera là, mais cette peur est basique, nécessaire et inévitable, l’on doit la traverser. Vous devez la comprendre, mais n’essayez pas de l’éviter, n’essayez pas de vous en échapper parce que chaque évasion vous ramènera de nouveau en arrière, vous retournerez dans la personnalité.

Ceux qui entrent profondément dans le silence et dans la solitude me demandent toujours : « La peur sera là, que faire alors ? » Je leur dis de ne rien faire, de simplement vivre la peur.

Si des tremblements se produisent, tremblez. Pourquoi l’empêcher ? Si une peur intérieure est là et que vous tremblez avec elle, tremblez avec elle, ne faites rien. Permettez à ce qui est là de se produire, cela s’en ira de lui-même. Si vous l’évitez… et vous pouvez l’éviter ; vous pouvez commencer à psalmodier « Ram, Ram, Ram », vous pouvez vous accrocher à un mantra afin que votre mental soit détourné. Vous serez pacifié et la peur ne sera pas là, vous l’avez repoussée dans l’inconscient. Elle sortait, ce qui était bon, vous alliez en être libre, elle vous quitte et lorsqu’elle vous quitte, vous tremblez.

C’est naturel parce que de chaque cellule du corps et du mental, une énergie qui avait toujours été réprimée, se libère. Il y aura un tremblement et des secousses, ce sera comme un tremblement de terre, L’âme entière sera ébranlée par cela. Mais laissez cela être, ne faites rien, c’est mon conseil. Ne psalmodiez même pas, n’essayez pas de faire quoi que ce soit avec cela parce que tout ce que vous pouvez faire sera de nouveau de la répression. En lui permettant simplement d’être, en la laissant être, elle vous quittera et lorsqu’elle est parti, vous serez un homme tout à fait différent.

Extrait de : Le Livre des Secrets, Osho  

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Prenez soin de vous

Mabelle

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