Bonsoir,

J’espère que vous avez vécu un excellent samedi, un peu moins pluvieux et venteux que chez moi.

Notre corps abrite un passager clandestin pesant 1,5 à 2 kilos, soit l’équivalent du poids de notre cerveau) et vit au creux de votre ventre.

Ce passager clandestin se nourrit de tout ce que nous mangeons et peut provoquer une quantité de symptômes et maladies :

Forcément, ce à quoi on s’attend le plus, des troubles digestifs (diarrhée, constipation, ballonnements, flatulences, douleurs, maladie cœliaque, perméabilité intestinale, syndrome du côlon irritable, la maladie de Crohn). Mais aussi :

Des maladies inflammatoires (y compris allergies, asthme) ;

Des maladies liées au métabolisme (diabète, hypertension, l’obésité, impossibilité de perdre du poids)

Des affections cutanées (acné, eczéma, dermatite, herpès, psoriasis)

Des maladies infectieuses (rhume, gastro entérite, grippe, H pylori)

Stress, anxiété, crises de panique, dépression

Des troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, insomnie, réveils fréquents, … ) et la fatigue qui va forcément avec un sommeil de mauvaise qualité

Et même certains cancers, des maladies auto-immunes et neurologiques trouvent leur origine dans les intestins

Mais il ne faut surtout pas considérer ce passager comme indésirable et le protéger à tout prix car il est notre allié santé.

Peut-être l’avez-vous compris, je parle de votre microbiote (aussi nommé flore intestinale), qui joue un rôle déterminant pour votre immunité.

Lorsqu’il est en bonne santé, il agit comme un rempart, empêchant les germes pathogènes de pénétrer dans l’organisme. Il nous défend contre la maladie, protège des métaux lourds et toxines, produit 80% de la sérotonine sérotonine (aussi nommée hormone du bonheur, indispensable à un bon moral) mais aussi d’autre neurotransmetteurs : l’acétylcholine (messager chimique de la mémoire), la noradrénaline (impliquée dans l’attention, l’apprentissage, les émotions et le sommeil), le GABA (acide gamma-aminobutyrique qui favorise le calme et la relaxation).

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Il diminue donc le risque de dépression, d’obésité, de diabète, de cancer ou d’Alzheimer …

C’est seulement au cours des 15-20 dernières années que les scientifiques ont compris son importance. De nombreux médecins n’ont donc jamais eu la moindre formation sur le sujet pendant leurs études et n’ont aucune idée de l’impact de leurs prescriptions médicales sur le microbiote de leurs patients. Il y a encore à ce jour des médecins qui prescrivent des antibiotiques sans le moindre probiotique pour aider le corps à reconstituer une flore saine.

Le microbiote travaille comme n’importe quel autre organe à l’homéostasie du corps, même s’il n’est pas composé de cellules humaines mais uniquement de corps étrangers (bactéries, levures, champignons). Il travaille 24h/24 pour dégrader notre alimentation, traiter les aliments que notre système digestif n’a pas été capable de décomposer. C’est grâce à leur intervention que nos cellules intestinales sont capables d’assimiler certains nutriments.

Les bactéries produisent de la vitamine K, vitamines B1, B2, B12.

Le microbiote protège notre tube digestif de la colonisation par des bactéries nocives, dégrade les toxines.

Il permet l’équilibre du système immunitaire dont 80% des cellules sont logées dans notre intestin.

Mais, il a aussi un rôle important sur notre cerveau. C’est pourquoi on entend de plus en plus souvent dire que l’intestin est le siège de nos émotions.

Il n’y a aucun hasard si de nombreuses expressions sur nos émotions ont un rapport avec notre ventre : mal digérer un affront, avoir une boule au ventre, ravaler sa colère, être pris aux tripes, avoir la peur au ventre, … L’intestin joue un rôle clé de messager pour le cerveau.

L’intestin sait tout de ce que nous avons mangé, connaît l’état de nos cellules immunitaires, sonde les hormones se trouvant dans le sang, et, via le nerf pneumogastrique qui le relie au cerveau, il lui envoie des informations sur son environnement.

Lorsqu’un microbiote n’est pas sain (moins de 85% de bonnes bactéries), c’est le point de départ vers les désordres en tous genres. Le tryptophane par exemple – un acide aminé essentiel, précurseur de la production de la sérotonine – ne peut pas être produit par le corps humain, et doit être fourni par l’alimentation ou les bactéries intestinales.

Les bactéries pathogènes présentes dans le microbiote agissent sur le moral, la capacité à résister au stress, perturbent l’équilibre nerveux et émotionnel et/ou la qualité du sommeil

Certaines bactéries pathogènes poussent même aller jusqu’à consommer le tryptophane ou la tyrosine, précurseur de la dopamine et de la noradrénaline.

Les études récentes confirment le rôle du microbiote dans l’apparition de pléthore de maladies. Lorsque nos microbes intestinaux vont mal, c’est tout notre corps qui va mal.

De nouvelles études viennent de démontrer le lien entre un microbiote défaillant et l’apparition de certaines maladies neuro-dégénératives comme Alzheimer ou Parkinson. Ces maladies seraient liées à une altération de la barrière épithéliale intestinale. Une supplémentation en probiotiques permettrait d’améliorer leurs fonctions cognitives

D’autres études démontrent des liens avec l’autisme, le diabète de type 2 (en sachant que certains médecins parlent même de diabète de type 3 pour parler du diabète), l’arthrose, …

Chaque être humain possède un microbiote unique. Nous avons en commun la plupart des bactéries qui le composent mais leur répartition varie énormément d’une personne à l’autre. Certaines personnes ont un microbiote qui va les protéger efficacement alors que d’autres ont un microbiote très pauvre. Et l’alimentation actuelle n’aide en rien les bactéries intestinales malheureusement. Nos grands-parents mangeaient beaucoup d’aliments fermentés car c’était leur manière de conserver les aliments et des céréales complètes.

La plupart des déséquilibres du microbiote s’explique par les bouleversements de notre mode de vie

• consommation excessive de sucre qui provoque une inflammation
• aliments transformés (les additifs de toutes sortes détruisent la flore saine et nourrissent les mauvaises bactéries)
• eau chlorée (le chlore ne fait pas de tri entre bonnes et mauvaises bactéries)
• pollution (les métaux lourds contenus dans l’air et l’alimentation)
• les médicaments (ils abiment la muqueuse intestinale. Les antibiotiques attaquent les bactéries – souvenons nous que viande et poissons d’élevage sont traités aux antibiotiques)
• -stress (il génère une modification de la composition du microbiote)

Pour éviter un microbiote malade, il est indispensable d’éliminer les facteurs mentionnés ci-dessous. Mais cela ne restaurera pas une bonne flore intestinale. Pour cela un supplément en fibres et en probiotiques sera une aide précieuse. Veillez à utiliser un produit de qualité, avec un nombre important de souches différentes.

Rapidement vous verrez une amélioration de votre santé générale : la disparition des troubles digestifs, un sommeil profond et réparateur, une diminution de l’anxiété, une peau plus saine, une perte de poids, … et vous agissez en prévention de toutes les maladies inflammatoires, auto-immunes, …

Prenez soin de vous

Mabelle