Bonjour, comment allez vous ?
Contrairement à l’idée reçue selon laquelle il faut surélever ses pieds la nuit pour faciliter la circulation, Andrew Fletcher explique, depuis plus de 20 ans, qu’il faut au contraire dormir sur un lit incliné de 5°, la tête haute !
Andrew K. Fletcher est un ingénieur anglais, pas un médecin, mais doté d’une grande capacité d’observation et de réflexion. Précisément, c’est en analysant le principe de circulation de la sève dans les arbres que, par analogie, il se demanda si le fait de dormir horizontalement – et pire, en surélevant les pieds – est véritablement une bonne option pour la santé. Il a passé les vingt dernières années de sa vie à expérimenter le lit incliné.
Peu de gens sont au départ enclin à admettre cette remise en cause d’une coutume millénaire paraissant totalement physiologique et évidente pour tous. Et pourtant, le fait qu’il ait obtenu des résorptions de varices en quatre semaines était la preuve évidente de l’opportunité de sa méthode, même si elle désavoue la littérature sur la physiologie médicale.
Le mécanisme circulatoire de la sève des arbres
La sève montante – par capillarité – qui est captée par les racines est en fait composée de 98% d’eau chargée de nutriments. Quand elle arrive au niveau des feuilles, une évaporation importante s’effectue (on connaît la fraîcheur qu’apportent les arbres et le principe de formation des nuages au-dessus des forêts).
Le flux de sève descendante, est formé, conséquemment à cette évaporation, la sève se concentre et devient plus dense, donc plus lourde, ce qui la fait redescendre sous l’effet de la pesanteur, nourrissant tout ce qui peut l’être (fruits, branches, tronc, racines).
La sève ascendante (sève brute) monte le long de canalicules qui sont des cellules mortes, comme des pailles … et ce qui l’aspire vers le haut, c’est le phénomène de transpiration foliaire : De par le rayonnement solaire, l’eau des feuilles passe à l’état gazeux, ce qui crée une différence de « potentiel hydrique » entre le sol et les feuilles : La plante perd son eau dans l’atmosphère, et c’est ainsi qu’une forêt d’un hectare évapore pour 3.000 tonnes d’eau par an … Autre phénomène induit : La plante se refroidit, ce qui lui permet de supporter sans surchauffe l’intensité du rayonnement solaire subi du fait de son immobilité.
Cette montée de sève se produit via un circuit ligneux modifié pour « céder le passage », le xylème, situé au centre de la tige ou du tronc.
La sève élaborée, elle, circule en retour dans un tissu vivant périphérique, juste sous l’écorce, c’est le phloème : Un arbre est un fin manchon de tissus vivants reposant sur une base de tissus morts.
Voilà ce qu’a compris Andrew Fletcher : chez les plantes, la station verticale est favorable au mouvement des fluides. Aussi, qu’en est-il pour nous, qui sommes dressés le jour et allongés la nuit ?
Le mécanisme circulation humain rapporté aux végétaux
Pour Fletcher, la relation est évidente : Comme pour les plantes, notre respiration avec perte d’eau se situe « en haut » du corps, au niveau thoracique, et elle crée un appel naturel des fluides pour l’ensemble du corps.
Les apports hydriques, eux, proviennent de l’intestin, donc l’équivalent des racines (tiens, c’est pas bête, cette comparaison, et les deux fonctionnent grâce à l’action des bactéries saprophytes…)
A l’inverse, le sang au sortir des poumons est plus concentré (comme la sève élaborée) et va redescendre par gravité dans l’ensemble des tissus.
Translaté au système sanguin, Andrew Fletcher explique : « D’une manière générale, la circulation de tous les fluides organiques a commencé bien avant le développement du cœur, et cette circulation primaire a persisté ; elle soutient le cœur à condition que l’on prenne en compte la direction qu’induit la pesanteur. Le principe repose sur le fait que le sang qui entre dans les capillaires pulmonaires transporte l’eau et le gaz carbonique que nous allons exhaler à chaque respiration. En sortant des poumons, le sang est donc devenu plus dense. Il va ensuite passer par le cœur qui va le réinjecter dans l’aorte, ajoutant au sang une densité qui va créer un écoulement pulsatile vers le bas, en particulier vers les reins. Ce sang partant des reins, et qui entre dans les veines, est toujours moins dense que le sang artériel en amont des reins. »
Le lit incliné : les pharaons connaissaient déjà !
Lit de la reine Hétep-Hérès 1ère
Clin d’œil du destin, Fletcher, lors d’une visite du musée des beaux arts de Boston, fut interpellé par le lit de la reine Hétep-Hérès 1ère, mère du pharaon Khéops, dont l’original est au musée égyptien du Caire. Personne semble-t-il ne s’est jamais posé de question sur la raison précise pour laquelle ce lit a les pieds de la tête de lit 15 cm plus haut que ceux du pied de lit. Les Égyptiens de l’époque disposaient-ils donc d’un secret de santé concernant la circulation sanguine… oublié depuis ?
Ceci semblait confirmer les résultats des expérimentations de Fletcher qui conclut que 15 centimètres étaient bien la hauteur idéale qu’il avait définie pour la surélévation de la tête de lit, ce qui entraîne exactement un angle de 5 degrés d’inclinaison. (Ne pas tenir compte du curieux appui-tête qui devait être réglé en rapport avec l’épaisseur du matelas.)
Une civilisation d’intoxiqués
Déduction logique de Fletcher : Notre position allongée à l’horizontale dans le lit ne correspond pas aux vrais besoins physiologiques, elle peut même expliquer certaines pathologies.
Il est d’ailleurs conforté dans cette démarche par des recherches historiques : Oui, les Egyptiens, ou tout au moins l’élite de ce peuple, utilisaient des lits inclinés avec une barre d’appui pour les pieds. Oui, on peut retrouver des illustrations datant du moyen-âge, de malades qu’on laisse reposer sur des couches inclinées.
Il est évident que l’intoxication organique chez les humains comme chez les animaux agit sur le caractère, et par voie de conséquence sur l’ambiance relationnelle générale, aussi bien dans l’intimité familiale que dans le milieu social ou professionnel. On entend tellement de personnes se plaindre qu’elles sont fatiguées, stressées, surmenées… En fait, ces gens sont des sacs ambulants de toxines et de poisons chimiques qui n’ont pas pu être éliminés correctement pendant le sommeil – cela les rend soit déprimés, soit agressifs, soit cyclothymiques. La vie est tellement plus agréable et constructive au milieu de gens détendus et harmonieux…
Et Fletcher de confectionner un lit incliné, de s’y coucher chaque nuit avec différents angles d’inclinaison, et de ressentir en lui impressions et soulagements…
La solution est impertinemment simple : Soulever la tête des lits de 15 cm ! Mais il y a plus que le bien-être harmonieux, il y a de multiples tracas de santé allant des plus bénins aux plus lourds qui sont améliorés. Tous les grands médecins de l’histoire sont d’accord sur le fait que le nettoyage organique est le dénominateur commun préalable nécessaire à toute vraie guérison. Il existe de multiples méthodes pour cela, mais elles coûtent toutes du temps, du travail ou de l’argent. Rien de tout cela cette fois, les petits et grands miracles se font en dormant !
Il remarque d’entrée le défaut majeur du procédé : avec une pente même minime, le corps a tendance à glisser vers le bas du lit, les pieds en avant : il faut donc installer une tablette sur laquelle les pieds vont pouvoir s’appuyer : on retrouve ici le modèle égyptien. Et la ressemblance d’ailleurs va plus loin, car Fletcher estime que la pente idéale est de 5° (soit un relevé de 15 cm pour le haut du lit), c’est précisément le chiffre constaté sur les lits égyptiens des musées. C’est la pente où les effets physiologiques sont tangibles, alors que la gêne due au glissement est tolérable.
Comment la digestion est-elle affectée par la thérapie du lit incliné (TLI) ?
L’ensemble de notre tube digestif est composé d’un seul tube allant de notre bouche à l’anus. Notez que le gros intestin ressemble à un siphon, l’anus étant plus bas par rapport à la gravité lorsque nous sommes debout et que l’intestin grêle fournit une pression positive à partir du contenu de l’estomac qui coule vers le bas.
Pensez à cela pendant un moment. Nos intestins sont constitués d’un seul tube qui est compacté et disposé à l’intérieur de notre abdomen. Lorsque nous dormons à plat, nous annulons « presque » l’influence de la gravité et la façon dont elle agit sur nos repas et nos boissons lors de son voyage à travers notre corps, bien que lorsque nous tournons dans un lit plat, nous utilisons la gravité, ce qui sans aucun doute aide à déplacer la nourriture, quoique plus lentement.
Lorsque nous sommes inclinés au lit, quelle que soit la position dans laquelle nous dormons, la gravité agit positivement sur le système digestif en aidant à déplacer les aliments plus rapidement, ce qui aide à prévenir la constipation et la diarrhée et à éviter que les scybales (masses de matières fécales durcies) ne provoquent une blocage dans le côlon.
Garder les aliments en mouvement est important et plus facile à réaliser avec l’activité, car nous changeons de posture. Cela aide sans aucun doute notre nourriture à naviguer dans les méandres des intestins et des intestins. Lorsque nous sommes dans un lit incliné, les selles ont tendance à se produire peu après le lever le matin et à devenir plus régulières. C’est une excellente nouvelle pour la muqueuse du tube digestif, car elle aide à prévenir la stagnation et la surcharge de nos intestins par des bactéries et des aliments en décomposition et mal digérés
Des résultats remarquables cliniquement testés
Allergies, asthme
Apnée du sommeil, étourdissements matinaux, problèmes respiratoires, ronflements
Séquelles d’AVC
Diarrhée
Déficit de l’attention (TDAH)
Dorsalgies, douleurs articulaires matinales
Glaucome
Immunité améliorée
Œdèmes et problèmes circulatoires (varices, ulcères…)
Mictions nocturnes fréquentes
Migraine
Moelle épinière : Atteinte ou blessée
Mort subite du nourrisson (hors vaccins)
Parkinson
Peau : Affections diverses
Pieds et mains glacés
Poche sous les yeux
Rétention d’eau
Sclérose en plaques
Sinus congestionnés
Troubles du sommeil
Mais il y a probablement encore d’autres bienfaits à découvrir.
Précisions particulières
Dans le cas d’œdème des jambes, celui-ci est dû au fait que la pression dans les veines est plus grande que dans le tissu environnant, si bien que les fluides qui s’écoulent hors des veines provoquent le gonflement. La méthode du lit incliné repousse les varices à l’intérieur en exerçant une tension sur le sang des veines, ce qui incite les fluides à retourner des tissus environnants vers le système circulatoire.
On serait porté à croire que les patients hospitalisés qui dorment inclinés en raison de leurs problèmes de santé bénéficient d’une approche de la méthode. Ceci n’est pas le cas du point de vue circulatoire, car l’alignement de l’ensemble du corps est essentiel. Par ailleurs, cette position semi-assise malmène les hanches et le dos, particulièrement lorsque l’on souhaite dormir sur le côté. Autre cause de problèmes : La position semi-assise entraîne des lésions cutanées sur des points de compression permanents des fesses.
On sait aussi que les malades alités au long cours ont tendance à se décalcifier, sachant que le métabolisme de calcification passe par un phénomène piézoélectrique amorcé par une compression des os longs ; encore une bonne raison pour installer les grabataires sur un lit incliné.
NOTA : Fletcher signale quelques petits problèmes possibles d’adaptation au début de l’adoption de la position allongée-inclinée, tels que des raideurs de la nuque ou certaines tensions musculaires. Il signale également l’importance de boire plus souvent afin d’éviter la déshydratation due à une augmentation de perte d’eau par les poumons et la vessie – l’urine est plus chargée et davantage de déchets sont éliminés par le sang.
Concrètement, comment obtenir un lit incliné efficace ?
Il faut noter qu’en raison de l’inclinaison, il est nécessaire de retenir d’une part le matelas, d’autre part les pieds du dormeur ; ceci nécessite donc un lit doté d’un panneau au pied.
Le réglage de la hauteur de la tête de lit pourra s’effectuer soit avec deux gros rondins de bois coupés à 15 cm, soit avec deux parpaings de 15 cm couchés que l’on aura rempli de plâtre ou de ciment pour consolidation, soit avec les vieux bottins en veillant bien à ce que cela fasse 15 cm d’épaisseur.
Si votre lit est équipé d’un cadre à lattes en guise de sommier, il est possible de soulever seulement la tête du cadre – à chacun de trouver le bricolage le mieux adapté.
Si votre literie est simplement composée d’un sommier sur pieds sous le matelas, il va falloir fixer solidement un panneau vertical en bois sur le sommier afin de retenir votre matelas et vos pieds.
Cette thérapie est gratuite, ne vous étonnez pas qu’on n’en parle pas !
Il est possible que pendant les premiers temps cette nouvelle position pour dormir (tête plus haute que les pieds), peut être difficile, mais il faut persister, peut être en augmentant progressivement l’angle du lit (8, 10, 12, 15 cm…) C’est à chacun de j’ajuster afin de pouvoir bénéficier des effets bénéfiques de cette thérapie, sans trop de difficultés.
Vu que cette technique gratuite ne rapporte rien à personne, il ne faut pas s’étonner que Fletcher, dans ses démarches multiples depuis vingt ans pour faire connaître sa découverte, ait été la plupart du temps sèchement éconduit par les professionnels médicaux, et même par des organisations caritatives.
Il n’est pas besoin d’être malade pour adopter le lit incliné. Il suffit de l’essayer pour constater l’amélioration de la qualité du sommeil et la belle forme qu’il en résulte au réveil. On se demande comment un principe aussi simple n’a pas été (re)découvert plus tôt et largement diffusé. À tous ceux qui auront eu la curiosité d’essayer, c’est un cadeau gratuit que de le conseiller à vos amis. Je suis sûr que vous recevrez des remerciements… Du moins, de ceux qui ont des oreilles pour entendre.
Prenez soin de vous
Mabelle