Tout mon amour à toutes les victimes

bougies

Ce samedi matin j’étais, comme vous très certainement, sous le choc suite à ces événements tragiques qui ont frappé Paris vendredi soir. Devant l’innommable, les mots me manquaient pour vous écrire avant. Je n’ai pas de mots pour évoquer ce qui se passe, et ils ne suffiraient pas.

 En ce jour de deuil national, mes pensées vont aux victimes, à leurs proches, et à toutes les personnes concernées par cette tragédie, le recueillement et le silence s’imposent à nous.

Il est clair que les personnes directement touchées sont choquées de voir cette violence s’exprimer ainsi. Leur désarroi est grand, il leur faudra du temps pour chercher un sens aux événements, arriver à accepter tout ça, et tenter de comprendre l’incompréhensible au delà de leur tristesse, de leur colère. Je leur envoie toute ma tendresse et mon amour.

 Mais, nous, que pouvons nous faire, chacun à notre niveau ? Comment vivre la non violence dans ce monde de violence ?

Avec la meilleure volonté du monde, nous ne pouvons malheureusement rien faire contre ce qui vient de se passer, nous ne pouvons pas revenir en arrière pour changer les circonstances, c’est la réalité des choses. Par contre nous avons le pouvoir de décider ce que nous allons faire pour transformer cette tragédie en quelque chose de positif

Ca ne veut pas dire oublier ou se résigner, mais dans de tels moments d’extrême intensité, la vie nous apparaît dans toute sa fragilité, on réalise qu’il n’y a pas un seul endroit sur la planète où nous pouvons être totalement en sécurité, et que la vie peut s’arrêter dans la seconde qui suit. Il s’agit juste se rappeler à quel point la vie est précieuse et tient à très peu de choses.

Alors je pense à apprécier l’endroit où je suis actuellement, tout en ayant des pensées d’amour et de paix pour toutes les victimes de ces actes barbares d’une lâcheté sans égale.

 Plus nous portons notre attention sur quelque chose, plus il se développe. Or tous les médias ne parlent que de ça, ce qui augmente le mal-être. Je ne dis absolument pas qu’il ne faut pas en parler, faire comme si rien ne s’était passé, et oublier. Je choisis d’arrêter les informations, de me poser, de respirer.

La vraie question est de savoir ce qu’on va faire à partir de ces événements dramatiques. Allons nous les laisser nous définir et détruire notre vie, ou essayer d’en faire quelque chose de constructif pour tenter de renverser les choses petit à petit ?

 Nous pouvons choisir de ne plus avoir confiance en personne, d’avoir peur de sortir de chez nous, de craindre une troisième guerre mondiale. Nous pouvons subir les choses comme une victime (même si les véritables victimes sont à Paris). Ou répondre à la violence par la violence et ainsi contribuer à la faire grandir.

La haine n’a jamais réglé aucun problème, que c’est toujours l’énergie la plus forte qui l’emporte; alors, si nous laissons la haine dominer l’amour et la compassion, nous nous rabaissons au niveau de ces bourreaux que nous dénonçons.

Mais nous pouvons aussi choisir de faire un autre choix, ne pas nous laisser guider par la peur et la colère, apprécier encore plus la vie et véhiculer encore plus de paix et d’amour autour de nous, car c’est d’amour que le monde a besoin.

Le meilleur que nous puissions faire pour le monde est de devenir le meilleur de nous même, plus tolérants, plus forts, plus aimants, la meilleure version de nous même.

 Si une personne seule n’a pas un impact énorme, imaginez si chacun de nous faisait un petit pas dans ce sens là. Chaque petit geste peut faire en sorte que le monde soit plus en paix, que chacun soit en sécurité. Si chacun s’y mettait dans le monde, ça serait comme une onde bénéfique qui se propagerait et aurait un impact positif sur les autres autour de nous.

« Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde – Gandhi »

Je choisis de focaliser mon attention sur comment envoyer de l’amour à toutes les personnes qui sont dans des situations difficiles et rendre hommage aux personnes disparues. Et peut-être ai-je un rôle minime à jouer, mais cela serait tellement beau que nous puissions demain trouver la force et le courage de nous unir pour la paix et l’amour des autres et du monde, pour une humanité plus fraternelle et plus consciente. Oui je suis rêveuse… Mais si c’était possible ?…

Au vu des circonstances actuelles, j’ai envie de terminer en partageant avec vous ce texte de l’Abbé Pierre

Avec tout mon amour – Mabelle

« Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir.
Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.
Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.
Je continuerai à parler de paix, même au milieu d’une guerre.
Je continuerai à illuminer, même au milieu de l’obscurité.
Je continuerai à semer, même si les autres piétinent la récolte.
Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent.
Et je dessinerai des sourires sur des visages en larmes.
Et j’apporterai le soulagement, quand on verra la douleur.
Et j’offrirai des motifs de joie là où il n’y a que tristesse.
J’inviterai à marcher celui qui a décidé de s’arrêter…
Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés. »