La sagesse Massaï

Bonjour, comment allez vous ?

Que connaissez vous du peuple Massaï ? Moi, pas grand chose à vrai dire, avant de lire un livre sur le sujet, si ce n’est leur longue silhouette drapée dans des étoffes rouges que nous pouvons voir dans les documentaires sur le Kenya. Peut-être de lointains souvenirs des éleveurs du film Out of Africa également.

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L’anthropologue Xavier Péron nous les fait découvrir dans un livre qui n’est pas un simple document sur ces guerriers, mais également un manuel de développement personnel.

 Ce peuple vit au quotidien une riche spiritualité qu’il se transmet de génération en génération.

Pour les Massaïs, l’homme est le cocréateur de l’Univers auquel il est relié, comme il est relié à tous les autres hommes et à son environnement.

Ils sont reliés à la déesse-mère, source de vie, qu’ils nomment Enk’Aï, par les danses, les prières, mais aussi par les actes. C’est Enk’Aï qui leur envoie non seulement la pluie pour les récoltes, les bêtes et les hommes, mais aussi les épreuves leur permettant de grandir spirituellement.

 

Xavier Péron a vécu parmi eux durant des années et a été initié à leurs rites.

« Chez eux, remarque-dit-il, il n’existe ni philosophie ni dogme religieux ; ils vivent la réalité en faisant corps avec elle, tout en ayant conscience de ce qu’ils doivent apporter en tant qu’individus et membres d’une collectivité pour maintenir l’équilibre et l’harmonie dans la grande chaîne de la vie.

Pour les hommes séparés, dispersés, agités que nous sommes devenus, il me semble important de diffuser leur message d’appel à l’unité intérieure, à l’ouverture de la conscience»

Il ne s’agit pas d’idéaliser une culture ou un mode de vie, mais mais de nous en inspirer en découvrant les piliers de la spiritualité Massaï.

 

Ilmao : accepter la dualité

Le terme « massaï » provient du mot ilmao (« les jumeaux »), qui exprime la croyance selon laquelle toutes les choses sont reliées à d’autres pour former des paires d’éléments complémentaires. La dualité règne à l’extérieur, comme la pluie et la sécheresse, mais aussi à l’intérieur de soi, avec la peur et le courage, ou l’altruisme et l’égoïsme. D’où la nécessaire acceptation de la dualité du monde et des êtres pour éviter de souffrir et d’être en conflit avec les autres.

Comment faire ?

Avec indulgence et bienveillance, identifiez vos jumeaux intérieurs, soit dressez la liste de vos qualités et de leurs opposés défauts en les reliant à des comportements qui ont pu vous conduire à des conflits ou à des échecs. Peut-être êtes vous généreux, mais attendez vous un retour de la part des personnes envers qui vous faites preuve de générosité, ce qui crée des conflits.

Chez les Massaïs, les mots et les doivent être en adéquation pour garantir des relations saines.

 

Encipaï : être dans la joie

Les Massaïs voient la joie comme la manifestation de leur lien avec la déesse-mère, c’est un point de départ et non un but.

La gratitude (d’être en vie, de pouvoir partager les réjouissances et les épreuves) nourrit la joie, qui renforce le sentiment de gratitude.

Pou eux mettre en lumière ce qui va bien, et faire preuve d’humour se vivent au quotidien. C’est d’ailleurs une forme de politesse que l’on doit aux autres. S’ils doivent annoncer une mauvaise nouvelle, ils utilisent la technique du sandwich, en plaçant le jambon (la mauvaise nouvelle) entre les deux tranches de pain (deux bonnes nouvelles) afin d’alléger le fardeau aussi bien de celui qui la reçoit que de celui qui la transmet.

Comment faire ?

Cultivez la gratitude au quotidien, pour toutes les grandes mais aussi toutes les petites choses de la vie, tout en tentant d’embellir la vie de votre entourage.

Utilisez la technique du sandwich pour les faits négatifs.

Reconnectez-vous à l’énergie de la nature pour retrouver calme et force intérieure.

 

Osina kishon : accueillir la « souffrance-don »

Les Massaïs les épreuves sont l’occasion de grandir, selon eux la souffrance est indispensable à l’éveil. Et, pour dissoudre un problème, il s’agit d’abord de le reconnaître.

Leur rituel collectif consiste à nouer son coeur en faisant symboliquement huit noeuds (représentant l’épreuve) sur une corde (représentant le coeur), qu’ils vont dénouer (symbole de résolution).

Comment faire ?

Comme les Massaïs, visualisez vos émotions (colère, tristesse, peur, …) afin de les dissoudre.

Interrogez ensuite votre problème comme si vous parliez à un ami : Que veux-tu me dire ? Quelle est ma responsabilité ? Dois-je attendre ou agir ? Quelle direction dois-je prendre ?

Notez toutes les réponses sans jugement ni censure.

 

Eunoto : devenir un planteur

Le Massaï plante un arbre et le soigne, mais il reste dans le moment présent. Il accepte ce qui échappe à son contrôle (mauvaise météo, rythme de croissance, …) et s’y adapte en souplesse avec humilité, ce qui lui évite déception ou colère;

Une de ses devises est « le passé est un pays où je n’habite plus »

Comment faire ?

Vivez dans le moment présent, ici et maintenant. Comment pouvez-vous composer au mieux avec la situation présente, les personnes présentes ? A quoi vous accrochez vos du passé, inutile et encombrant ? Quelles projections du futur vous empêchent de profiter pleinement du présent ?

 

Aingoru enkitoo : rechercher le bon ordre

Être dans la justesse (paroles et actions), pour les Massaïs, c’est être reliés à Enk’Aï.

Comment faire ?

Écoutez votre corps lorsque vous prenez une décision. Vous devez avoir une sensation de paix intérieure, preuve que vous faites le bon choix (cela ne signifie pas que cela facile, mais par contre cela sera juste).

Si vous ressentez de l’agitation, de l’inconfort, vous devez prendre d’autres décisions.

 

Prêts à suivre la sagesse des MassaÏs ?

Mabelle

 

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