Défi un mois sans alcool

Bonjour,

Comment allez vous ?

Je vous propose un petit défi ce matin. Mais peut-être y participez vous déjà puisqu’il a commencé le 1er février. Je partage malgré tout pour ceux qui auraient zappé l’information, et pour le rappeler à ceux qui ont hésité à participer ou non.

De quoi s’agit il ? simplement de ne pas consommer d’alcool durant un mois.

Même si vous buvez raisonnablement, vous pouvez ressentir les bénéfices d’un mois sans alcool, notamment un meilleur sommeil, plus d’énergie, une plus belle peau … Mais ce ne sont là que quelques avantages parmi d’autres, dont vous bénéficierez en participant à la tournée minérale, un défi d’un mois sans alcool. .

Je vous avoue très franchement que, pour moi, ce n’est pas réellement un défi, pour la simple raison que je ne bois jamais d’alcool. Croyez moi qu’après avoir eu un père alcoolique qui s’est complètement démoli avec son addiction, sans compter les dégâts qu’il a pu faire autour de lui, je n’ai jamais eu l’envie de toucher à un verre.

Sur le plan de la santé physique, l’alcool cause des dommages et des lésions extrêmement graves, souvent irréversibles. Il est impliqué dans une cinquantaine de pathologies. Il n’y a que peu d’organes qui ne soient pas touchés par sa consommation, le cerveau et le système nerveux en premier.
Il s’attaque aux membranes des cellules, perturbe les informations entre les neurones, ralenti l’activité du cerveau et, à  long terme, entraîne confusion, pertes de mémoire, troubles des réflexes, altération du jugement et problèmes de comportement. Par ailleurs, les gens qui boivent trop se nourrissent souvent peu et mal, ce qui provoque une carence en vitamines essentielles aux cellules cérébrales.

Le foie, qui filtre la plus grande partie de l’alcool qui circule dans le sang, souffre énormément, il accumule la graisse, et parfois fini par s’atrophier, ce qui provoque bien évidemment une accumulation de toxines. Il ne fonctionne plus correctement, la destruction progressive de ses cellules, et leur remplacement par du tissu fibreux sont la suite logique, soit la cirrhose, une maladie chronique et irréversible. Puis l’une des complications de la cirrhose est le cancer du foie. Mon père devait avoir un foie solide, car il a échappé à la cirrhose. Par contre il n’a pas échappé au cancer, auquel les alcooliques sont davantage exposés que les personnes ne consommant pas d’alcool.

Oui, je sais que toute personne qui boit un verre n’est pas alcoolique pour la cause et que mes traumatismes d’enfance ont tendance à me faire voir l’alcool comme un puissant danger.

Mais tout de même, l’alcoolisme est une maladie qui progresse et ne régresse jamais. Et, en dehors de mes souvenirs familiaux, j’ai pu voir des personnes qui sont devenues des alcooliques mondains et enfin des alcooliques tout court. A force de boire un verre plusieurs fois par semaine lors de sorties professionnelles (restos, cocktails, …) ils ne se sont même pas rendu compte qu’ils devenaient dépendants. La consommation prolongée dans le temps a fini par transformer le plaisir en besoin , le bien-être transitoire en mal-être somatique et psychique. Ils ont perdu toute liberté de décision, toute possibilité d’user ou non de l’alcool.

Personnellement, si je regarde les conséquences de l’alcool sur la santé physique et mentale, et sur la vie familiale, je pense qu’il peut être considéré comme une drogue dure dont l’usage est cependant licite. Il est triste de constater que pour la plupart d’entre nous, au contraire des drogues dures classiques, l’alcool est un produit dont l’usage convivial et récréatif est inscrit dans le patrimoine culturel et social.

En plus d’être préjudiciable pour le consommateur lui-même,  l’alcool l’est également pour son entourage. Il est responsable de dommages sociaux et affectifs (infractions à la loi, violences familiales). En effet il est un facteur d’agressivité et serait responsable de 50 % des rixes, de 50 à 60 % des actes de criminalité et de 20 % des délits.

Et une étude de l’OMS suggère que un décès sur dix en Europe est imputable à l’abus d’alcool. La baisse de la vigilance est à l’origine de comportements à risque. Après un verre, le risque d’accident de la route ou de la vie courante est multiplié par trois, après trois verres, par dix. Ainsi, l’ivresse est associée à 40 % des décès de la circulation,  40% des chutes, 50% des homicides, 64 % des incendies et brûlures, 48 % des hypothermies. Oui, finalement ce n’est pas le cancer qui a emporté mon père, il lui a seulement pris un poumon et demi, mais il est mort gelé sur le seuil de son appartement dont il ne trouvait plus la clé !

Alors, bien sûr, si vous buvez seulement un verre de temps à autre vous ne deviendrez peut-être jamais alcoolique, mais dans ce cas, cela sera simple pour vous de participer au défi.

Par contre, si cela vous paraît vraiment compliqué, peut-être faut-il commencer à vous poser des questions au sujet de votre relation à l’alcool et de son pouvoir destructeur, avant qu’il ne soit trop tard et que vous en soyez devenu l’esclave.

Alors, prêt à participer au défi  et à découvrir l’impact positif sur votre privée et professionnelle ?

Mabelle