Archives de catégorie : Textes à méditer

Des petits textes pour nous donner à réfléchir

Accepter l’émotion …

Accepter de laisser couler les larmes est le meilleur moyen pour que le sourire revienne.

Ce n’est pas tourner en rond, c’est accepter l’émotion.

L’analyser, c’est la comprendre.

En parler, l’écrire, la peindre, c’est l’aider à s’évacuer.

Grâce à cela, vous avancez dans la sincérité.

Pas de masque ni devant les autres, ni pour vous même.

Cela ne sert à rien, car de toute façon, ce que vous voudrez taire, votre corps le dira.

-Alexandra Julien

Le prince et l’hirondelle

Bonjour, je vous espère en forme.

Je vous partage ce matin un conte original de Mar Pastor sur l’attachement dans le couple, sur l’amour.

Avec ce conte sur l’attachement dans le couple, j’aimerais que l’on réfléchisse sur les mécanismes de l’attachement incertain, de quelle manière ils nous font souffrir et ils nous affectent quand nous essayons de contrôler et de dominer l’autre, en prenant l’amour comme excuse.

Pensez-y . Quelles différences y a-t-il entre l’amour et l’attachement ? Pourquoi les confondons-nous ? Comment l’attachement dépendant peut agir de manière négative sur nos relations ?

“Quand nos sommes attachés à quelque chose, il y a toujours de la peur, la peur de perdre cette chose; il existe toujours cette sensation d’insécurité” –Jiddu Krishnamurti-

Un prince passait ses journées à regarder par la fenêtre en attendant que quelque chose se produise.

Il n’avait avec lui plus qu’un domestique qui se chargeait de faire les courses et de faire le ménage dans le château. “Quelle vie ennuyeuse !”, soupirait-il.

Un matin d’avril, une hirondelle se posa sur le rebord de sa fenêtre. “Oh !”, s’exclama-t-il, “Quelle créature petite et délicate !” L’hirondelle lui offrit une brève mélodie et partit. Le prince en resta émerveillé : il trouva que son chant était le plus beau et que son plumage était le plus original du monde. Un être unique !

L’hirondelle revint

À partir de ce jour-là, le prince attendit impatiemment son retour. Ce jour tant espéré arriva et l’hirondelle revint lui chanter une autre chanson.

Il se sentit vraiment chanceux. “A-t-elle froid ?”, se demanda-t-il juste après qu’elle eût pris son envol.

La troisième fois que l’oiseau revint, le prince se demanda si elle avait faim.

Il passa les jours suivants à construire une petite maison pour l’hirondelle. Il envoya son domestique acheter du bois et des clous et chasser des insectes.

Finalement, après plusieurs tentatives malheureuses, il finit par lui ordonner de construire aussi la maison. “Maudit oiseau”, murmura le domestique.

Il mit dedans des insectes et de l’eau, en plus de toiles en soie qui faisaient office de lit.

Quand il vit comment l’hirondelle se posait sur le rebord, il approcha la petite maison et il prit du plaisir à voir comme elle buvait l’eau et elle mangeait de bon cœur la nourriture qu’il lui avait préparée.

“Tu aimes ces insectes, ma douce hirondelle ?”, lui demanda-t-il. “Je les ai chassés pour toi”, ajouta-t-il. Avec un léger trin, l’hirondelle parut acquiescer avant de s’envoler à nouveau.

L’anxiété l’envahit alors. Et si elle ne revenait jamais ? Et si elle trouvait une meilleure demeure où s’abriter ?

Peut-être que d’autres princes avaient construit de plus belles maisons ou qu’ils chassaient eux-mêmes les insectes. Il ne pouvait pas l’accepter. Il n’existait pas deux hirondelles comme cela dans le monde !

Le prince passa deux jours sans dormir et à ne penser qu’à ça jusqu’à ce qu’il décide d’employer cette attente à fabriquer une porte avec un cadenas pour la petite maison.

L’hirondelle – comme toujours – revint, et quand elle entra pour goûter la nourriture, le prince l’enferma. “Je t’aime“, lui avoua-t-il, “et avec moi, tu ne manqueras plus jamais d’eau ou de nourriture et tu n’auras plus froid.”

Un peu confuse, l’hirondelle se laissa enfermer par le prince par commodité.

Elle appréciait la chaleur de son foyer et le fait de disposer de nourriture à sa portée sans avoir à fureter entre les plantations jusqu’à en trouver.

Le prince plaça la cage sur sa table de nuit pour la saluer tous les matins en lui caressant la tête. “Tu es mon hirondelle, chante-moi une chanson, ma jolie”, lui demandait-il.

“Cette vie n’est pas si mal”, pensait l’hirondelle. Et elle chantait. Mais avec le temps, sa musique se fit de plus en étouffée, jusqu’à ce qu’elle devienne muette.

L’hirondelle perd sa voix

– Tu ne chantes plus ? – lui demanda le prince, étonné. – J’étais heureux quand tu chantais.

– Mon chant s’inspirait du courant de la rivière, du bruit du vent dans les arbres, du reflet de la lune dans les rochers de la montagne.

Quand j’étais contente, je te faisais écouter mon chant, mais maintenant, dans cette cage, je ne trouve pas d’inspiration.

– Je fais ça parce que je t’aime – dit le prince. – C’est dangereux que tu voles là-bas toute seule. Et si tu as un accident ? Et si tu ne trouves pas de nourriture ? Et si un chasseur te tire dessus ?

– Qui ? Qu’est-ce que c’est qu’un chasseur ? – demanda-t-elle.

– Je prends soin de toi et je te protège. Ici, tu es à l’abri de tous les dangers.

Un jour, le prince se réveilla en sursaut. Il alla caresser l’hirondelle et il la trouva morte.

Pris de colère, il alla chercher son domestique et il le renvoya parce que pour lui, c’était sans doute un des insectes qu’il avait chassés qui était responsable de sa mort.

Le fait d’avoir trouvé un coupable ne réconforta pas le prince, qui se sentit encore plus seul et déshérité qu’avant l’apparition de l’hirondelle.

Jusqu’à ce qu’une autre se pose sur sa fenêtre et lui chante une chanson : la plus jolie qu’il avait entendue de toute sa vie.

Les maisons avec des cadenas ternissent l’amour.

Ce conte parle de la manière dont fonctionne l’attachement dans les relations de couple et il nous montre comment, très souvent, nos peurs et nos craintes prennent le pas sur les désirs et les droits de l’autre.

Il nous raconte un fait : en transformant les personnes que nous connaissons, nous les éloignons souvent de leur essence, de leur bonheur. Tout cela pour elles et sans nous en rendre compte.

Face à une situation de solitude ou de vide, nous pouvons faire preuve de responsabilité pour en sortir par nous-mêmes ou porter la responsabilité sur notre conjoint en établissant une relation de dépendance.

L’attachement peut nous troubler en exagérant les qualités de l’être aimé et en le transformant à nos yeux en un être unique et irremplaçable, augmentant ainsi l’anxiété en imaginant sa possible perte.

En utilisant l’excuse de sa protection ou de son bien-être, nous pouvons arriver à priver l’autre de sa liberté.

Aimer, c’est accepter et respecter la manière d’être de l’autre, souhaiter son bonheur avant la satisfaction de nos besoins et le laisser voler quand il le faut, si c’est – comme l’hirondelle – ce qui le rend heureux.

Prenez soin de vous

Mabelle

Respecter l’invisible

Bonjour,

Je vous espère en forme.

Je vous partage ce matin un petit texte trouvé sur le net dont je ne connais pas l’auteur

Une voiture devant moi avançait comme une tortue et ne me laissait pas le passage malgré mes coups de klaxon incessants !

J’étais sur le point de perdre mon sang-froid lorsque j’ai remarqué le petit autocollant à l’arrière de la voiture.

On peut y lire…

« Handicapés physiques ; soyez patients ».

Et ça a tout changé ! Je me suis immédiatement calmé et j’ai ralenti ! !!

En fait, j’ai un peu protégé la voiture et son conducteur.

Je suis arrivé au travail avec quelques minutes de retard, mais ça allait !

C’est alors que j’ai compris. Aurais-je été patient s’il n’y avait pas eu d’autocollant ?

Pourquoi avons-nous besoin d’autocollants pour être patients avec les gens ?

Serions-nous plus patients et plus gentils avec les autres si les gens avaient des étiquettes collées sur leur front ?

Des étiquettes comme :

~ J’ai perdu mon emploi

~ Lutte contre le cancer

~ Un divorce difficile

~ Souffrant d’abus émotionnel

~ Perte d’un être cher

~ Sentiment d’inutilité

~ Difficultés financières

…..et bien d’autres encore.

Tout le monde mène une bataille dont nous ne savons rien.

Le moins que nous puissions faire est d’être patients et gentils.

Nous n’avons pas besoin de faire subir aux gens la pression d’expliquer plus d’une fois avant de comprendre leurs douleurs et d’offrir le meilleur de nous-mêmes.

Au fil des jours, n’oubliez jamais qu’une étiquette invisible est apposée sur chaque personne.

La simple vertu de la patience pourrait bien être le respect que vous accordez à cette étiquette invisible.

Prenez soin de vous dans le respect des autres et de leurs différences

Mabelle

Pour le meilleur et pour le pire

Bonjour, je vous espère en grande forme.

Je vous partage ce matin un texte de Diane Gagnon

Prenez soin de vous – Mabelle

Parfois la Vie nous enseigne le meilleur en nous faisant vivre le pire…

Nous sommes parfois tellement obtus dans notre manière de comprendre – ou plutôt de ne PAS comprendre! – les messages que la Vie nous envoie. Pour se faire entendre, puisque nous sommes si souvent sourds à ce qu’elle nous dit, la Vie nous envoie alors un plein chargement de situations douloureuses et de difficultés pénibles. Ce genre de période où il semble que le tapis nous glisse sous les pieds, que nous perdons nos repères, que tout s’écroule, que le bateau commence à couler.

Dans ces périodes, nous nous insurgeons souvent devant tant d’injustices, devant l’ampleur de la catastrophe, devant tout ce que nous avons à régler et à traiter pour maintenir notre navire à flot. Nous avons alors envie de dire « pourquoi moi? »

Nous avons l’impression que rien de pire ne peut nous arriver. Et pourtant, c’est souvent dans ce « pire » que se cache le plus beau!

C’est souvent lorsque la tension est à son apogée que nous finissons enfin par lâcher prise un peu, par ouvrir notre cœur et notre esprit, par admettre notre vulnérabilité. C’est à ce moment précis, à l’instant même où nous ouvrons notre cœur, que nous pouvons enfin commencer à cueillir ce que cette période charnière a à nous offrir en cadeau.

Parfois, on doit se rendre au bout de notre résistance pour que l’élastique se brise et qu’une fissure se crée dans notre carapace égotique : c’est le moment où la lumière peut enfin commencer à entrer.

C’est le moment des apprentissages, de la reconnaissance de nos comportements, de l’accueil de notre vulnérabilité, de notre intelligence à cesser de vouloir nous montrer plus intelligents que la Vie même!

Ce sont dans ces moments de grande ouverture que nous découvrons le meilleur de nous, le meilleur de la Vie. C’est souvent là que nous comprenons enfin ce qui nous permettra d’être heureux, que nous acceptons de soigner nos blessures, que nous ressentons profondément l’importance de nos liens avec les autres.

Et c’est dans ces moments-là que nous comprenons que le pire contient toujours le meilleur! Que la beauté se cache parfois dans la laideur et que l’Amour est présent dans tout!

Monter en amour

Bonjour, je vous espère en forme.

Je vous partage ce matin une petite pensée d’Osho : La personne mature ne tombe pas amoureuse mais elle monte en amour.

Une personne mature ne tombe pas amoureuse, mais s’élève en amour…

« Une personne mature a de l’intégrité pour être seule, et quand elle donne de l’amour, elle le donne sans être liée à aucun fil, elle le donne simplement.

Quand une personne mature donne de l’amour, elle est reconnaissante que tu l’acceptes, elle ne s’attend pas à ce que tu la remercies, elle te remercie simplement d’accepter

Et quand deux personnes mûres s’aiment, l’un des plus beaux phénomènes se produit : ils sont ensemble mais énormément seuls. Ils ne détruisent pas leur individualité.

Ils s’aident à être plus libres.

Ils ne sont pas impliqués dans la maîtrise. Comment pouvez-vous maîtriser la personne que vous aimez ?

La domination est une sorte de haine, de colère, d’inimitié.

La liberté est une valeur plus élevée que l’amour Si l’amour détruit la liberté, ça n’en vaut pas la peine. Sans liberté tu ne seras jamais heureux, c’est impossible.

La liberté est le désir intrinsèque de chaque homme et de chaque femme, c’est pourquoi on commence à détester tout ce qui détruit sa liberté.

Le véritable amour est l’amour de l’être. L’amour de l’être est un état.

Quand tu rentres à la maison et que tu sais qui tu es, alors l’amour surgit dans ton être. Le parfum commence à se répandre et vous pouvez l’offrir aux autres.

La première condition de base pour pouvoir donner de l’amour est d’avoir de l’amour, car on ne peut donner ce qu’on n’a « 

Prenez soin de vous – Mabelle

Je t’aimerai encore

Bonjour,

Je vous espère en pleine forme. Je vous partage ce matin un texte de Diane Gagnon

Prenez soin de vous

Mabelle

Je t’aimerai encore quand tu marcheras le dos courbé et les jambes hésitantes, parce que malgré cela, tu continueras d’avancer.

Je t’aimerai encore quand tu auras les mains déformées, car cela n’altèrera en rien la tendresse qu’elles peuvent donner.

Je t’aimerai encore quand tes rides auront creusé ton visage, parce qu’elles seront la preuve que tu as ri et pleuré, que tu as souri et vécu.

Je t’aimerai encore, quand ta mémoire te fuira, car je sais que ton âme portera en elle les souvenirs les plus importants.

Je t’aimerai encore, quand tu trébucheras à nouveau sur une difficulté, car cela indiquera que tu continues de te relever et d’évoluer.

Je t’aimerai encore quand tes yeux auront faibli, parce qu’ils se souviendront de toute la beauté que tu auras su voir dans ce monde et que tu auras emmagasiné sous tes paupières fripées.

Je t’aimerai encore, quand la parole te fera défaut, parce que je saurai que tu portes encore dans ton cœur tous les mots d’amour que tu auras dit et tous ceux que tu ressentiras encore.

Je t’aimerai encore quand il ne te restera plus que le silence pour meubler tes soirées, car je sais que tu continueras d’y trouver la paix de ton cœur.

Je t’aimerai encore, quand ton cœur aura faibli mais qu’il restera rempli d’amour pour ce monde.

Je t’aimerai encore, quand je te regarderai dans le miroir le matin et que j’aurai du mal à te reconnaître.

Pourtant, je t’aimerai encore, parce que j’aurai passé toute ma vie à apprendre à m’aimer et que même si je te tutoie, je sais que c’est de moi dont je parle.

Je m’aimerai encore, même si je confonds mon image dans ce miroir avec quelqu’un qui m’est étranger, parce que c’est quand même moi dans ce reflet. Même si mon esprit m’a oubliée, mon âme, elle, se rappellera toujours que c’est de moi dont il s’agit.

Si j’apprends à m’aimer dès maintenant, je sais que je m’aimerai encore quand j’aurai vieilli et que le temps s’envolera.

Apprendre à s’aimer chaque jour de notre vie, jusqu’à la toute fin, n’est-ce pas le plus beau cadeau que nous puissions nous faire?

Quand tu cesses d’aider les gens

Bonjour, je t’espère en forme

Parfois, quand tu cesses d’essayer de sauver les gens, ils n’aiment pas ça.

Ils te traitent de sans cœur, de méchant, de traître.

Au lieu d’aller à la rencontre de leurs propres sentiments de rejet, de peur et de honte, ils essaient de te culpabiliser.

Ils se déchaînent : Ils t’accusent de leur malheur.

Ils veulent le retour du  » vieux toi  » ; ils veulent le toi de leur fantasme.

Ils veulent leur sauveur.

Ils ne veulent pas de ta personne, ils veulent que tu entretiennes leur rêve.

La leçon la plus libératrice que tu apprendras jamais :

-Personne ne peut te rendre heureux.

-Tu n’es pas responsable du bonheur des autres.

-Tu es libre.

La liberté est ta nature, et l’a toujours été💚💜

Alors, comme le Soleil, tu brilles.

Tu n’attends pas que les autres brillent, tu n’as pas besoin d’une excuse pour briller, tu brilles simplement.

Tu ne te sens pas responsable de tous les soleils qui n’ont pas encore découvert leur propre éclat.

Tu brilles simplement.

Tu marches sur ton chemin avec courage.

Tu enseignes par l’exemple.

Et si d’autres sont contrariés par ton éclat, s’ils te jugent, s’ils deviennent jaloux, s’ils t’attaquent pour ne pas faire d’eux le centre de ton monde, c’est OK.

C’est leur affaire.

C’est leur chemin, leur douleur à traiter et à ressentir.

Tu leur souhaites bonne chance.

Tu leur témoignes de la compassion, peut-être.

Mais tu ne leur appartiens plus.

Tu es libre.

On peut aimer les autres suffisamment pour les laisser partir.

Car le véritable amour a le parfum de la liberté dans un sentiment exaltant d’immensité.

🖋Jeff Foster

Ne t’abandonne pas

Bonjour, je vous espère en forme. Je vous partage ce matin un texte de Diane Gagnon. Prenez soin de vous. Mabelle

Ne t’abandonne pas. Reste avec toi.

Reste! Malgré l’inconfort d’une discussion difficile, ne fuis pas! Reste présent, ouvre ton cœur et laisse passer cette peur de t’affirmer, de perdre le lien ou de ne plus être aimé. Reste présent à tes émotions afin de pouvoir les transcender. Demeure vertical et accueille l’inconfort de la discussion difficile comme une occasion magnifique de croissance spirituelle.

Reste! Malgré tous les mécanismes de survie que tu as mis en place depuis ton enfance, reste présent à ces mécanismes qui tentent de se réactiver à la moindre occasion. Regarde-les s’agiter mais ne t’y attache pas. Essaie cette fois-ci de rester présent à ce qui précisément déclenche ces mécanismes de défense et regarde au fond de toi ce qui est touché. Une fois ce mécanisme vu, il est déjà désamorcé.

Reste! Malgré les élans de colère qui remontent de tes profondeurs, ne cherche pas à blâmer les autres de cette colère. Reste présent à toi, au chagrin et à la peur qui toujours se cachent derrière tes colères. Plus la colère est puissante, plus l’enfant en toi a peur. Reste présent à cet enfant qui a besoin de ton regard bienveillant et de ton réconfort.

Reste! Malgré la tension entre toi et ton ou ta bien-aimée, reste là. Ne fuis pas. Reste présent à ce qui demande à être guéri en toi dans cette tension, dans cette relation. N’accuse pas l’autre d’en être responsable : tu es le seul capitaine de ton navire. Regarde ce qui en toi vient d’être réveillé et accueille, malgré l’orgueil, malgré la douleur, malgré la peur. Cette ouverture du cœur laissera passer la tension afin de grandir en vous élevant mutuellement.

Reste! Malgré la douleur, de quelque origine qu’elle soit, reste présent à la douleur. Ne te cache pas, ne cherche pas d’échappatoire, ne fuis pas. Ne cherche même pas à l’apaiser, ni à l’amplifier pour te victimiser. Reste-lui présent afin de recevoir le message qu’elle t’apporte, inévitablement. Ne cherche pas à l’interpréter, tu n’as qu’à l’écouter.

Reste! Malgré ce bonheur que tu vis peut-être en abondance en ce moment, reste présent et honore-le. Ne t’y accroche pas, ne t’en sens pas coupable, ne t’en cache pas, n’aie pas peur de le perdre. Savoure-le en lui étant totalement dévoué. Exprime ta gratitude pour cette Grâce que tu vis.

Reste! Malgré ta hâte que tout ce chaos soit terminé, reste ici. Car c’est ce que tu as à vivre en ce moment, pour corriger ce qui doit l’être et apprendre des égarements passés et actuels. Reste pour construire un nouveau monde sans rejeter l’ancien mais en en tirant toutes les leçons abondantes qu’il t’offre.

Reste! Malgré les apparentes difficultés, malgré ton apparente solitude, reste et apprécie tout ce qu’il t’est donné de vivre. Ne t’attends pas à ce que la Vie fonctionne comme tu le veux, tu n’as aucun pouvoir sur elle. Accueille tout ce qui vient et dis un grand Oui à la Vie, même si ce grand Oui est inévitablement composé de petits oui et de petits non dans le quotidien.

Reste! Malgré ce qui se vit autour de toi, ne te compare pas, ne te sous-estime pas, ne te vante pas. Nous sommes tous égaux, nous sommes tous Un, tu n’as pas à performer, ni à changer le monde, ni à sauver qui que ce soit. Tu n’as qu’à être pleinement Toi et à laisser briller ta lumière.

Reste! Malgré toutes tes croyances limitantes, toutes tes blessures du passé, toutes tes peurs du futur, reste ici dans le moment présent. Ce moment présent est le seul endroit où tu peux tout guérir, où tu peux tout réaliser, à condition de lui être totalement présent.

Reste! Observe, accueille et écoute. Car il n’y a qu’un seul Toi et que le monde a besoin de ta lumière.

Reste! Ne t’abandonne jamais, ne te fuis pas, reste avec toi, quoi qu’il arrive.

Tu crois me connaître … vraiment ?

Tu crois me connaître et pouvoir me coller des étiquettes,

Tu projettes sur moi des mots, des changements, des plus ceci, plus cela, en fonction des amitiés et des activités,

Sache que je me ris des étiquettes qu’on me colle,

Je ne suis pas de celles qu’on enferme dans des cases,

Je suis moi, cyclique, changeante, fille du Vent et de l’Eau,

Je suis moi, stable, lumineuse ou féroce, fille de la Terre et du Feu,

J’ai revendiqué il y a longtemps mon appartenance au clan du vivant, à celui qui pulse, qui bat, qui vibre,

Je suis Une,

Je suis toutes,

Prêtresse, guerrière ou chamane,

Sorcière, fée ou harpie,

Je fais fondre les cages et la distance qui sépare mes multiples facettes,

Indomptée,

Indescriptible,

Incontrôlable,

Et peut être que ça fait trop,

Mais de tout temps j’ai été Celle qui était Trop,

Alors si tu dois me coller une étiquette que ce soit celle ci,

Que pour toujours je sois Celle qui était trop,

Celle qu’on ne pouvait définir, Celle qui échappait aux cases des esprits étroits,

Que pour toujours je sois, Femme Sauvage courant librement, aimée du Peuple des chevaux et de la forêt, Femme aux multiples facettes dont aucune ne vaut plus que les autres,

Femme,

Insoumise,

Et fière.

Que je sois celle là.

~ Mabulle Fanfan

Vive les vieux

Bonjour, je vous espère en forme.

Je vous partage ce matin un beau texte sur nos ainés, même si je commence à en faire partie 😉

▪︎ On a tout faux. Les aînés ne sont pas derrière nous. Ils sont devant nous. Les aînés ne sont pas notre passé. Ils sont notre avenir. Ils sont déjà rendus là où l’on s’en va. Ils nous ont devancés. Ils ont marché avant nous. Parlé avant nous. Dansé, chanté, aimé, volé, gagné, avant nous. Trahi, chuté, perdu avant nous, aussi.

▪︎ Ce ne sont pas les derniers. Ce sont les premiers. Ce sont Léonard de Vinci Nos découvreurs. Nos pionniers. Ce que l’on sait, ils nous l’ont appris. Lire, compter, s’intéresser, donner. Ignorer, blesser et prendre, aussi. Selon qui ils étaient sur notre chemin, on peut tout leur devoir ou leur en vouloir pour tout. Ils sont bons ou cons, comme nous. Ou, plutôt, on est cons ou bons, comme eux.

▪︎ Ce qu’ils sont aujourd’hui, c’est ce que nous serons demain. Les crèmes, la chirurgie esthétique et les filtres Instagram n’y changeront rien. On ne rajeunit pas. On vieillit. Tous autant que nous sommes. Les jeunes, aussi. Le temps d’une virgule, ils sont déjà moins jeunes. On vieillit. Chaque seconde de notre vie. Parce que vieillir, c’est vivre. Et mourir, c’est ne plus vieillir.

▪︎ Alors, voulez-vous bien me dire pourquoi, nous qui sommes si remplis de promesses pour l’avenir, sommes si peu préoccupés du sort des aînés ? Ce que nous leur faisons, c’est ce qu’on nous fera. Ce que nous ne leur faisons pas, c’est ce qu’on ne nous fera pas. Si on n’agit pas envers eux par altruisme, agissons, au moins, envers eux par égoïsme.

▪︎ Vous pouvez même le faire pour vos enfants. Parce que, je vous le souhaite, vos enfants seront vieux un jour. Pourquoi tant de sacrifices pour qu’ils aient une belle vie, si leur fin est triste et malheureuse ? Tous les vieux sont les enfants de quelqu’un.

▪︎ La société a laissé de côté les personnes âgées. Pas juste depuis le virus. Depuis une éternité. Parce qu’on ne veut pas se voir en eux. La société vit bien dans le déni. La société croit qu’elle a 18 ans et se fait croire qu’elle s’amuse tout le temps.

▪︎ Le plus dérangeant dans cette histoire, c’est lorsqu’on lit le chiffre des décès, et que ça nous rassure de constater que les victimes sont surtout des gens de 70 ans et plus. Comme si c’était moins grave. Honte à nous. Une vie est une vie. Un être humain n’est pas un char. Il ne perd pas de la valeur avec le temps.

Je sais que la mort d’un enfant nous brise le cœur. La mort d’un vieil enfant devrait le briser aussi. On comptera en combien de morceaux après. On part toujours trop tôt quand on aurait pu partir plus tard.

▪︎ On se console trop rapidement de la mort des aînés. Ça explique pourquoi leur existence n’est pas notre priorité. Ça explique leurs destins de délaissés.

▪︎ Ce n’est pas juste en disant « ça va bien aller » que ça va bien aller. C’est en se faisant aller. Il faut changer notre rapport avec la vieillesse. Permettre de vieillir dans la dignité. Cesser d’écarter les gens plus âgés. Tout le monde fait partie de la gang. De 0 à 200 ans.

▪︎ L’âge n’est pas une défaite. L’âge est un exploit. On peut en être fier. J’ai 40 ans, ça fait 40 ans que je suis là ! J’ai 50 ans, ça fait 50 ans que je suis résistant ! J’ai 60 ans, ça fait 60 ans que je passe au travers. J’ai 70 ans, ça fait 70 ans que j’aime ce monde-là !

▪︎ Ça passe vite comme ça. Hier, tu regardais Pierre Elliott Trudeau dire « finies les folies » dans ta commune. Un claquement de doigts et tu regardes son fils te dire de ne pas sortir de ton centre d’accueil.

▪︎ La vie est trop courte. Chaque seconde compte. Autant celles du début que celles de la conclusion. Il y a des débuts interrompus et des conclusions interminables ; peu importe où on est rendu dans le livre, c’est la page du présent qui compte le plus. Et le présent appartient aux vivants. À tous les vivants. De toutes les origines, de tous les sexes et de tous les âges.

▪︎ Il a fallu trop d’horreurs pour éveiller les consciences au racisme, espérons que cette horreur éveillera nos consciences à l’âgisme.

On a toujours tort quand on catégorise les gens. On est tous nés à la même place, sur la terre. Et on est tous de la même époque. Tous des contemporains. Le reste, ce ne sont que des milliards de différences. Les aînés ne sont pas tous pareils. Pas plus que les jeunes. Voilà pourquoi on ne peut pas dire « les aînés sont comme ci, les aînés sont comme ça ». Ça n’existe pas, le bloc des aînés. Ce qui existe c’est ton père, ta mère, le grand-père de ton ami, la grand-mère de la voisine. Bref, des êtres humains.

▪︎ Vous vous demandez alors pourquoi mon titre « Vive les vieux ! ». Parce que ça rassemble tout le monde. Nous sommes tous des vieux. Quand j’avais 5 ans, mon frère en avait 12, et je le trouvais tellement vieux. On est tous les vieux de quelqu’un, qu’on soit vieux d’un jour ou vieux de douze mille jours.

▪︎ Assumons-le. Surtout que l’âge ne mesure rien. Parce que ce qui nous identifie en est à l’abri. Ce n’est pas l’âge qui fait qui nous sommes, mais c’est un mot qui lui ressemble. Changez le g pour un m. L’âme. La petite voix en nous. Qui nous fait rire, pleurer, réfléchir et frémir. Invisible et omniprésente. Sans âge. C’est pour ça qu’on est toujours étonné quand on inscrit sa date de naissance en remplissant un formulaire. Je ne suis pas vraiment rendu là !

▪︎ Notre âme a toujours l’impression qu’elle vient tout juste d’arriver. Elle reste intemporelle jusqu’au jour où il faut la rendre.

▪︎ Si on veut la garder le plus longtemps possible, il faut se soucier de celles et ceux qui nous ont permis d’en avoir une.

▪︎ Car, tant qu’à jouer au Scrabble, remplaçons le v de vieux par un d, et nous ne serons pas loin de la vérité. Ce sont eux qui nous ont créés…