Archives de catégorie : Textes à méditer

Des petits textes pour nous donner à réfléchir

Les personnes qui réussissent

Ce matin et je viens partager avec vous une toute petite réflexion que je me suis faite ce matin.

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Lorsque je rencontre des personnes qui réussissent, je constate qu’elles ont plusieurs points communs :

1) Elles ont un objectif clair et précis, elles savent précisément ce qu’elles veulent

2) Elles choisissent leur environnement selon leur objectif, s’entourent de ceux qui ont eu les résultats qu’elles souhaitent obtenir et de personnes qui vont les encourager dans leurs projets

3) Elles définissent un plan d’action composé de mini objectifs mesurables et datés (c’est toujours l’histoire de faire un petit pas à la fois, et petit pas après petit pas ou arrive à faire un pas de géant)

4) Elles passent à l’action en suivant l’exemple d’un mentor, qu’il soit proche ou non (ça peut être un sportif qu’on n’a jamais rencontré mais dont on voit les exploits à la télévision, dans les journaux ou en lisant sa biographie)

5) Elles persévèrent encore et toujours jusqu’à atteindre leur objectif (le succès c’est de tomber neuf fois et se relever dix)

6) Elles se forment en permanence car il est toujours possible de faire mieux, d’apprendre quel que soit notre âge

Avez-vous remarqué d’autres caractéristiques communes aux personnes qui réussissent ?

Belle journée – Mabelle

Conte du bout du monde

au bout du monde

Très loin d’ici, il y a un royaume, traversé par un long chemin. Et au bout du chemin, il y a… devinez quoi ? Le bout du monde !
Un jour, le roi de ce royaume fait venir ses trois fils, Robin, Martin et Benjamin. Il leur dit :
– Mes chers enfants, je commence à devenir vieux, je veux laisser mon trône de roi à celui qui saura me dire ce qu’il y a au bout du monde.

Aussitôt Robin, le fils aîné part. Mais depuis qu’il est enfant, il est très méfiant; il se méfie des choses et des gens. Alors pour partir au bout du monde, il décide de s’entourer d’une superpuissante armée. Il avance très lentement, en regardant derrière, en regardant devant, quand tout à coup un arbre l’arrête.

L’arbre lui dit :
– Aîné du roi, là où tu vas, il fait froid. Tu auras besoin de bois pour faire du feu. Prends cette graine, elle t’en donnera. Mais Robin est très méfiant. Il se dit: « Une petite graine comme çà? Mais il faudra des années avant qu’elle donne du bois. A peine l’arbre est-il abattu que tout son bois a disparu. Il ne reste qu’un tas de cendres.

Alors Robin continue d’avancer, entouré de toute son armée. Plus ils avancent, plus il fait froid. La terre est gelée sous leurs pieds et aussi loin qu’ils peuvent regarder, tout est blanc, presque transparent.

Quand le fils aîné rentre au palais, il déclare :
– Au bout du monde, il y a un désert de froid qui n’en finit pas.

Le lendemain matin, c’est Martin, le fils cadet, qui part au bout du monde. Mais depuis qu’il est tout petit, il est très peureux et c’est surtout quand il fait nuit que sa peur s’accroche à lui. Alors il dit :
– D’accord, je pars, mais je dois à tout prix être au bout du monde avant ce soir. Il attelle les mille chevaux les plus rapides du royaume et les fouettent pour qu’ils filent vite. Il les fouettent sans s’arrêter. Il traverse très vite le grand désert glacé et il arrive au bord d’une falaise. Au fond de la falaise, il aperçoit la nuit qui commence à monter.

Un vieil oiseau s’approche en murmurant :
– Si tu veux trouver la lumière, il te faut plonger dans la nuit. Monte sur mon dos, je te guiderai. Mais Martin a trop peur, il n’écoute même pas.

Il commence à fouetter ses chevaux pour rentrer au palais au galop.

De retour chez son père, le fils cadet déclare :
– Au bout du monde, il y a un grand trou et ce trou est rempli de nuit.

Le lendemain matin, c’est au tour de Benjamin, le benjamin de partir. Il part tout seul, il est à pied. Il prend le temps de tout regarder.

Quand il arrive au bord du grand désert glacé, il voit l’arbre réduit en cendres, mais il voit aussi la toute petite graine que son frère aîné a fait tomber. Alors il ramasse la graine, il creuse un petit trou et il la plante délicatement. Quand il a fini son travail, il s’endort d’un profond sommeil.

Quand il arrive au bord de la falaise, le vieil oiseau l’attend pour lui proposer la même chose qu’à son frère aîné. Benjamin n’est pas rassuré, mais il monte sur son dos pour plonger avec lui dans la nuit. L’oiseau vole dans le soir, il avance sans rien voir, et petit à petit, il traverse la nuit.

Ils arrivent enfin tout au bout de la nuit. Le vieil oiseau dépose Benjamin devant la porte du bout du monde. Quand la porte s’entrouvre, c’est beaucoup plus clair, beaucoup plus beau, beaucoup plus gai qu’un jour nouveau. Benjamin a envie d’aller vers la clarté, mais il a promis au roi de venir pour tout lui raconter.

Alors, de retour au palais, il dit simplement à son père :
– Je n’ai jamais vu autant de lumière que de l’autre coté de la porte du bout du monde.

Le vieux roi se lève et il dit :
– Le chemin de la méfiance mène au désert, le chemin de la peur mène à la nuit, le chemin de la confiance mène à la lumière.

C’est le chemin de Benjamin que je préfère. C’est donc lui qui sera roi.

A méditer. Merveilleuse journée. Mabelle

Frère Valentin injurie les morts

Un matin, frère Valentin qui n’avait pas bien dormi, vint trouver l’abbé Guillaume, vieil homme empli de sagesse :

— Père, dites-moi une parole, comment trouver la tranquillité ? Partout le monde est agité par la haine et quand ce ne sont pas les guerres que les hommes fomentent, ils se vautrent dans les vices les plus noirs. Dites-moi, père, comment devenir meilleur et ne pas suivre ce mauvais exemple ?

Le vieillard lui dit: — Va au cimetière et injurie les morts.  

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Le frère Valentin, quelque peu étonné, se mit pourtant en marche vers le cimetière. Il fit grincer le petit portail et se posta au beau milieu des tombes. D’abord timidement puis plus franchement, il injuria les morts et finit même par leur jeter des pierres…

Il revint informer l’abbé Guillaume de son étrange exploit. Celui-ci lui demanda:
— Et alors ils ne t’ont rien dit ?
— Non.

Le vieillard lui dit: — Retourne les voir demain et adresse-leur des louanges.

Le frère, toujours aussi incrédule, se mit en route le lendemain matin, cueillit quelques fleurs sur le bord du chemin et entra dans le cimetière silencieux.

Il défila entre les tombes, déposant ça et là une fleur, louant les morts par ces mots: « Apôtres, saints, justes, vous êtes bénis de Dieu, illustres ancêtres, exemples parmi les exemples ! »

Puis il revint au monastère, devant la cellule de l’abbé, frappa timidement à la porte et entra :
— Ci-fait mon Père, je les ai loués.

Le vieillard lui demanda :
— Ils ne t’ont rien répondu ?
— Non.

L’abbé Guillaume sourit et lui dit alors :

— Cher Valentin, tu sais toutes les injures que tu leur a dites et ils ne t’ont rien répondu, toutes les louanges que tu leur a adressées et ils ne t’ont rien dit; de même, toi aussi, si tu veux être tranquille, tenir le péché éloigné et la colère enfouie, sois sur cette terre à l’image d’un cimetière silencieux aux tombes apaisées, ne tenant compte ni de l’injustice des hommes, ni de leurs louanges.

Merveilleuse journée – Mabelle

L’éléphant et les aveugles

éléphant et aveugles

Autrefois, le Bouddha séjournait dans le royaume de Sravasti.

Les brahmanes discutaient à propos de leurs livres saints et il s’était formé une contestation qu’ils ne parvenaient pas à résoudre.

Ils en étaient arrivés à se blâmer et à se haïr les uns les autres, se disant mutuellement : « Ce que nous savons est la loi, c’est en accord avec la doctrine. Ce que vous savez, comment serait-ce la loi, en accord avec la doctrine ? Ce qu’il faut dire avant, vous le dites après; ce qu’il faut dire après, vous le dites avant. Votre science est vaine et vous n’avez pas la moindre connaissance ».

C’est ainsi qu’ils se portaient des coups avec l’arme de la langue et, pour une blessure reçue, ils en rendaient rois.

Ils racontèrent au Bouddha ce qui s’était passé. Il leur raconta cette histoire :

Il y a fort longtemps, il y avait un roi qui comprenait la loi bouddhique mais dont les sujets, ministres ou gens du peuple étaient dans l’ignorance, se référant à des enseignements partiels, mettant en doute la clarté du soleil et de la lune.

Le roi, désirant que ces gens cessent de rester dans des mares et aillent naviguer sur le grand océan, décida de leur montrer un exemple de leur aveuglement. il ordonna donc à ses émissaires de parcourir le royaume pour rassembler ceux qui étaient aveugles de naissance et les amener au palais.

Quand les aveugles furent réunis dans la salle du palais, le roi dit : « Allez leur montrer des éléphants ».

Les officiers menèrent les aveugles auprès des éléphants et les leur montrèrent en guidant leurs mains.

Parmi les aveugles, l’un d’eux saisit la patte d’un éléphant, un autre la queue, un autre toucha le ventre, un autre le côté, un autre le dos, un autre prit une oreille, un autre une défense, un autre la trompe.

Les émissaires ramenèrent ensuite les aveugles vers le roi qui leur demanda « A quoi ressemble un éléphant? »

Celui qui avait tenu une patte répondit « Un éléphant c’est comme un tuyau verni »

Celui qui avait tenu la queue dit que l’éléphant était comme un balai

Celui qui avait touché le ventre dit qu’il était comme un tambour

Celui qui avait touché le côté dit qu’il était comme un mur

Celui qui avait touché le dos dit qu’il était comme une table élevée

Celui qui avait touché l’oreille dit qu’il était comme un plateau

Celui qui avait tenu une défense dit qu’il était comme une corne

Celui qui avait tenu la trompe dit qu’il était comme une corde

Les aveugles se mirent alors à se disputer, chacun affirmant qu’il était dans le vrai et les autres non.

Le roi rit alors aux éclats et dit « Vous tous, comme ces aveugles vous êtes. Vous vous disputez vraiment et prétendez dire vrai; ayant aperçu un point, vous dites que le reste est faux, et à propos d’un éléphant, vous vous querellez »

Le Bouddha dit aux moines « Ainsi sont ces brahmanes. Sans sagesse, et à cause de leur cécité, ils en arrivent à se disputer. Et à cause de leur dispute, ils restent dans l’obscurité et ne font aucun progrès ».

Texte tiré du livre Les enseignements du bouddha – Contes et paraboles – Textes choisis par Pierre Crépon

Cet ouvrage est une merveilleuse introduction au bouddhisme pour tous ceux qui veulent découvrir cette sagesse millénaire. C’est aussi un recueil de référence sur une des expressions majeures du patrimoine bouddhique, les contes et paraboles. C’est en effet un moyen privilégié pour rendre accessible les enseignements du Bouddha.

Choisis et présentés par Pierre Crépon – connu pour être un des meilleurs spécialistes du bouddhisme – les textes regroupent des paraboles célèbres, des contes mettant en scène des religieux, des laïcs, des animaux et des démons.

Très belle journée – Mabelle

Je vois

Un maître zen (roshi) et son disciple se promènent au bord d’un lac.

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Des ordures ont été déposées sur la berge, offusqué le disciple le fait remarquer à son Roshi.

Il constate le fait et répond : « oui je vois cela »

Et aussitôt il lève les yeux et dit : « Mais je vois aussi la splendeur de la nature, j’entends le chant des oiseaux qui berce mon âme, je sens le vent qui caresse mon visage … »

Ne laissez pas votre champ de conscience se rétrécir sur le négatif, n’oubliez pas de contempler le beau aussi.

Belle journée – Mabelle

Nous avons tous un potentiel de leader qui ne demande qu’à s’exprimer

Mais, pour la plupart d’entre nous l’ignore.

Le canadien Drew Dudley donne des cours et des conférences dans de nombreuses universités, dans le but d’aider les jeunes à prendre conscience de leur potentiel, de leur donner la confiance nécessaire à l’élaboration de leurs projets et de leur réussite.
Dans l’une de ses conférences, il raconte un épisode de sa vie qui a énormément influencé sa vie et celle d’une jeune fille qui, à l’époque, lui était inconnue .

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C’était la fin d’année scolaire à l’université du New Brunswick, au Canada. Drew préparait ses valises, et se préparait à terminer son cursus dans un autre campus.

Quelqu’un frappe à la porte de sa chambre, il ouvre et découvre une jeune femme qu’il ne connait pas.

Elle a appris son départ et doit lui parler avant qu’il s’en aille.

Intrigué, Drew la laisse entrer et écoute son histoire.
« Il y a près de 4 ans, la veille de ma première rentrée à l’université, j’étais pétrifiée de peur. Je logeais, avec mes parents, dans un hôtel proche du campus. Nous devions, le lendemain, nous rendre à l’université pour faire les dernières démarches clôturant mon admission. J’étais persuadée que les études universitaires n’étaient pas pour moi, que je n’y arriverais jamais. Plus l’échéance approchait, plus j’étais angoissée. Et, ce soir là, je me suis effondrée en larmes devant mes parents.

Ils ont réussi à me calmer, me réconforter. Ils m’ont dit que, le lendemain, nous ferions les démarches comme prévu mais que, si j’avais à nouveau le sentiment de ne pas être capable, il suffirait que je leur dise pour que nous rentrions chez nous, qu’ils ne m’en voudraient pas.

Le lendemain matin, nous sommes allés à l’admission.

Alors que nous attendions notre tour dans la file, je sentais l’angoisse monter. Soudain, tout était clair, ma décision était prise, je n’allais pas m’inscrire ! Un sentiment de paix m’envahit ! Au moment même où j’ouvrais la bouche pour l’annoncer à mes parents, je t’ai vu. J’ai été stoppée net dans mon élan, tant ton image était saugrenue : tu portais un chapeau ridicule, une pancarte pour la promotion de Shinerama (organisation caritative « les étudiants contre la fibrose kystique ») et un seau rempli de sucettes.

Tu t’es approché et tu as donné une sucette au garçon qui était à côté de moi dans la file. Tu lui as dit qu’il devrait donner cette sucette à la très jolie fille à côté de lui. C’était quelqu’un de timide, il est devenu rouge écarlate et m’a tendu la sucette sans même oser me regarder.

J’étais si ennuyée pour lui que j’ai accepté cette sucette. Tu as pris un air très sérieux et tu as regardé mes parents en disant : « Regardez, regardez ! Premier jour loin de chez elle et elle accepte déjà des bonbons d’un inconnu ! »

Dans un rayon de 6 mètres, tout le monde s’est mis à rire.

Je ne saurais expliquer pourquoi, mais alors que tout le monde riait, j’étais certaine qu’il fallait que je reste, c’était ma place !
Le garçon à qui tu as donné cette sucette est devenu mon petit ami et nous avons prévu de nous marier.

Tu ne t’en es pas rendu compte, mais tu as été une personne très importante dans ma vie. J’avais envie que tu le saches !

Drew ne se souvenait absolument pas de cette anecdote.

Un an et demi plus tard, alors qu’il avait déménagé à Toronto, il a reçu une invitation au mariage.

Drew Dudley raconte cette histoire lors de ses conférences pour expliquer au jeunes qu’ils sont déjà des leaders. Selon la définition, un leader est une personne capable de guider, d’influencer et d’inspirer positivement les autres.

C’est ce qu’il a été à son insu, un leader qui a influencé et inspiré cette jeune fille et ce garçon. Il a bouleversé leurs vies, sans même s’en apercevoir.

Nous avons tous le potentiel d’être des leaders même si nous n’en sommes pas conscients. Que nous le voulions ou non, par nos paroles et nos actes, nous influençons tous la vie des personnes que nous rencontrons.

Pensons-y ! – Mabelle

La colère ne fait pas partie de notre nature profonde

Un étudiant Zen vint voir Bankei et lui dit :

– Maître, je souffre de colères irrépressibles. Comment puis-je m’en guérir ?

colère

– Montre-moi cette colère, dit Bankei, cela semble fascinant.

 – Je ne l’éprouve pas en ce moment, répondit l’étudiant, aussi je ne peux pas vous la montrer. »

 – Eh bien alors, continua Bankei, apporte-là moi quand tu l’auras.

 – Mais je ne puis l’apporter juste au moment où elle survient, protesta l’étudiant, elle fait irruption de façon inattendue, et je l’aurai sûrement perdue avant de pouvoir vous l’apporter.

 – Dans ce cas, dit Bankei, elle ne peut pas faire partie de ta vraie nature.

Si c’était le cas, tu pourrais me la montrer n’importe quand.

À ta naissance, tu ne l’avais pas, aussi doit-elle t’être venue de l’extérieur.

Je suggère que chaque fois qu’elle t’arrive, tu te frappes avec un bâton jusqu’à ce que la colère ne puisse plus le supporter et s’enfuie.

 Histoire Zen à méditer

Prenez soin de vous – Mabelle