Archives de catégorie : Textes à méditer

Des petits textes pour nous donner à réfléchir

Prière de la sérénité

tristesse3

Si, dans ta vie, un jour tu devais pleurer,

Te sentant bien seul, loin de ceux que tu as aimés.

Dis toi bien qu’il y aura toujours quelqu’un qui te montrera le droit chemin.

Écoute ces mots, car moi qui te les dis, je n’ai pas toujours été ce que je suis.

J’ai connu bien des pleurs, des paniques,et des misères,

Alors récite avec moi cette prière.

Mon Dieu donne-moi la sérénité,

d’accepter toutes les choses que je ne peux changer.

Donne-moi le courage de changer les choses que je peux,

Et la sagesse d’en connaître la différence.

Tu devras aussi te prendre en main,

Si tu veux changer ton destin,

Laisse de côté les choses qui te détruisent,

Tu auras alors de belles surprises.

Pour toi, chaque jour deviendra ensoleillé,

Ton cœur s’ouvrira à l’amour.

Ne vis qu’un jour à la fois si tu veux en profiter,

Et tu seras heureux pour toujours.

Mon Dieu donne-moi la sérénité,

d’accepter toutes les choses que je ne peux changer.

Donne-moi le courage de changer les choses que je peux changer

Et la sagesse d’en connaître la différence.

Quand ma patience est à bout, aide-moi à la retrouver.

Apprends-moi à faire face aux difficultés avec calme et sérénité.

Lorsque, je suis à court de réponses vives et d’explications intelligentes,

Permets que cesse le flot de questions, au moins pendant un court moment.

Mon Dieu donne-moi la sérénité,

d’accepter toutes les choses que je ne peux changer.

Donne-moi le courage de changer les choses que je peux,

Et la sagesse d’en connaître la différence.

Et quand j’ai l’impression que les journées sont trop brèves

pour que je puisse accomplir toutes les tâches qui m’attendent,

Fais au moins que je trouve le temps de faire le plus important,

le temps d’écouter, le temps d’aimer

et le temps de rire aussi.

Mon Dieu donne-moi la sérénité

D’accepter toutes les choses que je ne peux changer,

donne-moi le courage de changer les choses que je peux changer

Et la sagesse d’en connaître la différence.

Texte écrit par un moines du Moyen Age, en espérant qu’il puisse vous aider sur votre chemin. Mabelle

Peu importe ce que tu fais

Peu importe ce que tu dis et fais….    Ou ne dis pas et ne fais pas…
Il y aura des personnes qu’ Yvon te   critiquer !!!

Si t’es pauvre……Yvon dire que tu   sais pas t’administrer.
Si t’es riche… Yvon dire que t’es   malhonnête.

Si t’as absolument besoin de   crédit…. Yvon te le refuser.
Si t’es prospère…. Yvon te faire  des faveurs.

Si t’es en politique…. Yvon te dire   que tu acceptes des pots de vin.
Si t’es pas en politique…..Yvon   dire que t’es pas patriote.

Si t’es charitable…..Yvon dire que   tu veux bien paraître.
Si t’es pas capable de donner….   Yvon dire que t’es séraphin.

Si tu pratiques ta religion…. Yvon   dire que t’es pas mal sauté.
Si t’es pas pratiquant…. Yvon dire   que tu fais une mauvaise vie.

Si t’as beaucoup d’peine… Yvon dire   que tu veux de l’apitoiement.
Si t’es heureux…Yvon dire que tu   vis sur un nuage rose.

Si t’es affectueux… Yvon dire que   tu es faible.
Si t’es pas affectueux…Yvon dire   que t’as pas de coeur.

Si tu meurs jeune….Yvon dire que   tu avais tout pour réussir.
Si tu vis vieux…. Yvon dire que   t’as manqué l’bateau.

Si tu économises ton argent…. Yvon   dire que t’es avare.
Si tu dépenses tes sous….. Yvon   dire que t’es irresponsable.

Si tu travailles fort….Yvon dire   que tu ne profites pas d’la vie.
Si tu ne travailles pas…… Yvon 09  dire que t’es lâche comme un âne.

Mais si tu te fiches d’Yvon …
Yvon te respecter…..!!

Soyons juste nous-mêmes, peu importe ce que les autres peuvent penser de nous, quoi que nous fassions il y en aura toujours pour discuter – Mabelle

L’huitre

Aujourd’hui, laissez-moi vous raconter L’histoire d’une huître infortunée.

huitre

Un jour, elle vit qu’un peu de sable s’était infiltré dans sa coquille.

Oh! Ce n’était qu’un grain minuscule, mais cela la tourmentait terriblement.
Car, voyez-vous, aussi placides soient-elles, Les huîtres ne sont pas dénuées de sentiments.

L’huître décida-t-elle de maudire ce destin peu enviable qui la mettait ainsi sans prévenir dans un état si lamentable?

Se mit-elle à blâmer le gouvernement ? À exiger des élections? À reprocher à l’océan de ne pas lui avoir accordé protection?

Non, se dit-elle après y avoir pensé, allongée dans son humble logis.
Si ce grain de sable est là pour rester, alors à moi d’en tirer profit.

Après des mois et des années de vie commune avec le grain,
L’huître rencontra enfin sa destinée : On la pêcha en vue d’un grand festin.

Et le minuscule grain de sable, qui lui avait causé tant de tracas, était devenu une magnifique perle qui brillait maintenant avec éclat.

La morale de cette histoire, c’est qu’il est étonnant de constater ce qu’une huître a le pouvoir de faire avec un grain de sable qui s’est imposé.

Pensez à tout ce que vous pourriez accomplir, en faisant preuve de bonne volonté, si vous décidiez d’embellir ce que vous voyez comme des contrariétés.

Source : Bouillon de Poulet pour l’âme des ados

Merveilleuse journée – Mabelle

La conviction rend sourd et aveugle

Nos convictions nous empêchent d’entrevoir la vérité ou de voir la réalité. Bouddha a raconté cette histoire à ses moines

conviction

Un jeune veuf se dévouait à son petit garçon. Mais pendant qu’il était en voyage pour son métier, des bandits incendièrent tout le village, le laissant en cendres, et enlevèrent le petit garçon.

Quand le père rentra, il ne retrouva que des ruines et en eut le coeur brisé.

Voyant les restes calcinés d’un enfant, il crut que c’étaient ceux de son propre fils, prépara une crémation, recueillit les cendres, et les mit dans un sac qu’il emportait partout avec lui.

Un jour, son vrai fils parvint à échapper aux bandits et à retrouver le chemin de la maison, que son père avait reconstruite.

Il arriva, tard dans la nuit et frappa à la porte.

Le père demanda :  Qui est là ?

– C’est moi, ton fils. S’il te plait fais-moi entrer !

Le père, qui portait toujours les cendres avec lui, désespérément triste, crut qu’il s’agissait d’un misérable qui se moquait de lui.

Il cria : Va-t-en !

 Son enfant frappait et appelait sans cesse mais le père lui faisait toujours la même réponse.

Finalement le fils partit pour ne plus jamais revenir.

Après avoir terminé ce récit le Bouddha ajouta :  Si vous vous accrochez à une idée comme à une vérité inaltérable, quand la vérité viendra en personne frapper à votre porte, vous ne serez pas capable d’ouvrir et de l’accepter.

Tiré de l’Udana Sutta

Le vieux sage africain

Barka est un Sage africain. Il tient un billard quelque part sur le vieux Continent.

Barka

Un jour, trois jeunes viennent le trouver « Nous avons un problème avec notre ami Alex, qui est dominateur, agressif, intolérant. Nous ne sommes pas d’accord sur la façon de réagir »

Il faut l’affronter, dit Arthur. D’abord gentiment, en lui disant ce qui nous dérange dans sa façon d’agir et en essayant de le convaincre de changer. Et si ça ne marche pas, il faut entrer dans une confrontation plus dur et ne plus se laisser faire. Devenir agressif si nécessaire »

Je crains, dit Peter, que ça ne déclenche un conflit ou de la violence. Je n’aime pas ça. Il vaut mieux s’en éloigner, l’éviter « 

« C’est note ami, dit Claudio, nous ne devons pas le rejeter. Je préférerais qu’on cherche à l’accepter comme il est »

« Vous avez tous raison, dit Barka. Faire face, affronter, agir pour changer ce qui ne nous convient pas est une bonne chose. Mais si vous échouez, prenez garde que l’affrontement ne se transforme en acharnement ou en violence. Il vaut alors mieux lâcher prise et choisir une autre stratégie : l’évitement, l’éloignement, la fuite »

Je n’aime pas cela, dit Claudio. L’évitement est pour moi une forme de facilité, de démission, de lâcheté »

« Si c’est la peur et l’affrontement qui te pousse à fuir, dit Barka, tu as raison de penser cela. Mais si tu as tout pour changer les choses, sans succès, ou que continuer à faire face est au-dessus de tes forces, l’évitement devient un bon choix. Et il y a une troisième option : l’acceptation. Quand on ne peut ni modifier ni éviter une réalité désagréable, il faut apprendre à l’accepter »

« C’est de la soumission ou de la résignation, dit Arthur. Cela ne me convient pas »

« L’acceptation n’est pas de la résignation, dit Barka »

« Quelle est la différence, dit Arthur ? »

« Si tu ne peux ni changer la réalité, ni l’éviter, dit Barka, il faut changer tes attentes ou ton idéal, en faire le deuil, apprendre à accepter et aimer la réalité comme elle est. Et lorsque tu ne peux ni changer la réalité ni l’éviter, dit Barka, il faut changer tes attentes ou ton idéal, en faire le deuil, apprendre à accepter et aimer la réalité comme elle est. Et c’est lorsque tu ne peux ou ne veux changer ni la réalité ni ton idéal que tu te condamnes à la résignation, c’est-à-dire à la frustration et à l’impuissance »

« Chaque fois qu’une réalité nous est contraire, nous avons ces trois choix ? » demandèrent les trois amis

« Oui, dit Barka. Vous avez le choix entre l’affrontement, l’évitement et l’acceptation. Ou leur face sombre : la violence, la démission, la résignation. A vous de choisir judicieusement »

« Et Barka servit à nos trois jeunes une boisson revigorante dont lui seul avait le secret.

Texte de Charles Brulhart

Ombre et lumière

Il faisait déjà sombre lorsque Ning, Chang et Kong partirent trouver Shen, leur vieux Maître, dans la montagne.

Ils avaient décidé d’aller le consulter, car ils se faisaient sans cesse entre eux des reproches qui ternissaient leur amitié.

 Dans l’agitation du départ, ils partirent sans lanterne et gravirent péniblement le chemin escarpé et dangereux qui menait chez le Maître.

ombre et lumière

Ils arrivèrent exténués, les mains et les genoux écorchés.

Le vieux Shen les fit entrer.

– Que voulez-vous ?

– Nous sommes venus te trouver, dit Chang, car nous éprouvons les uns envers les autres des sentiments négatifs qui nous empêchent de vivre en harmonie. Nous avons besoin de tes lumières.

– Je vous écoute répondit Shen.

– Ning m’énerve, dit Chang. Je le trouve hésitant, passif et soumis.

– C’est possible, dit Shen, mais as-tu pensé que s’il est ainsi, il est peut-être aussi réfléchi, réceptif et calme ?

– Chang m’agace, dit Kong. Je le trouve autoritaire, agressif et intolérant.

– Cela se peut, dit Shen, mais il est probablement aussi entreprenant, combatifet direct.

– Kong m’irrite, dit Ning. Je le trouve fourbe, manipulateur et hypocrite.

Alors, dit Shan, il est vraisemblablement aussi habile, convaincant et diplomate.

– Pas d’ombre sans lumière, ni l’inverse, ajouta en souriant le vieux Maître. Avant de repartir, prenez ma lanterne. C’est plus prudent avec cette obscurité.

Kong, Chang et Ning prirent le sentier du retour sans trébucher ni tomber. Chemin faisant, ils s’amusaient du jeu des ombres et des lumières projetées par la lanterne de Shen.

Texte de Charles Brulhart, Janvier 2007

Tout comme Ning, Chang et Kong, nous avons tous des défauts. Mais derrière ceux-ci se cachent bien des qualités. Et si, lorsque nous nous sentons agacés par quelqu’un, nous essayons de regarder son autre côté, celui de ses qualités ?

Et si l’autre était notre miroir, et si ces défauts qui nous agacent chez lui nous les avions également ?  Qu’en pensez-vous ? 

Excellent journée – Mabelle

Agir ou accepter

François était travailleur, courageux et tenace. Il cultivait sa terre avec bonheur. Ses champs les plus fertiles s’étendaient le long du fleuve. Il les appelait ses terres du bas.

Sur les terres du milieu, il y avait sa ferme entourée de vergers, de prairies et de quelques cultures.

Sur les terres du haut, plus arides, poussaient des oliviers.

Jacques était un vieil ami. Il avait quitté le village pour parcourir le vaste monde. Il avait bourlingué pendant des années avant de revenir au pays, la peau tannée, la besace pleine de récits merveilleux et d’une bonne dose de sagesse.

Le fleuve, bon an mal an, sortait de son lit et fécondait les terres du bas puis se retirait. François l’appelait son allié.

Cette année-là, les eaux gonflèrent plus que de coutume. Un flot tumultueux envahit les terres du bas et submergea bientôt les terres du milieu. François mit ses bêtes à l’abri sur les terres du haut et rejoignit sa ferme à la nage.

inondations

Réfugié à l’étage, il voyait les flots grossir inexorablement. La peur commença à étreindre son coeur, mais il ne voulut pas abandonner sa maison.

L’eau monta encore. Il se retrouva sur le toit, serrant contre lui quelques objets.

Jacques veillait au grain. Il connaissait bien son ami: il était si obstiné qu’il se serait laissé emporter par les flots plutôt que de quitter ses biens.

Jacques dirigea sa barque vers la ferme.

– Monte, dit-il. Les eaux vont t’emporter.

– Pas question, elles finiront bien par se retirer. Je ne quitterai pas mon toit.

– Fuir vaut mieux que risquer la mort. Pour faire face au danger, il vaut parfois mieux l’éviter, s’en éloigner, partir.

François décida de suivre Jacques. Il s’installa dans une grange qu’il possédait sur les terres du haut. Les jours passèrent. Les eaux ne baissaient toujours pas.

D’alliée, la nature était devenue hostile.

François sentit monter en lui une profonde colère contre les éléments déchaînés, qui se transforma vite en un désir puissant d’affronter et de combattre ce nouvel ennemi. Il réussit à convaincre les hommes du village de mener ce combat avec lui. Ensemble, ils réussirent à construire des digues et de solides murs pour séparer les eaux des terres du milieu et regagnèrent ainsi une partie de leurs vergers et de leurs champs.

Mais les terres du bas restaient sous les eaux. Le terrain y était instable, les digues s’affaissaient.

Jacques voyait François lutter sans succès.

– Laisse tomber, lui dit-il, cesse ce combat vain et épuisant.

– N’y compte pas, répliqua François. Je ne suis pas un lâche.

– Au contraire, dit Jacques. Tu as fait tout ce que tu pouvais pour sauver tes terres. Tu as lutté avec courage et ténacité. Mais la nature est plus forte que nous. Changer les choses ne dépend plus de toi. Aie la sagesse d’arrêter ce combat.

– Me résigner, rétorqua François, jamais.

– Reconnaître ton impuissance et cesser d’épuiser tes forces dans une lutte vaine n’est pas de la résignation, dit Jacques, mais une façon de commencer à faire le deuil de tes terres du bas, à abandonner ton rêve de tout récupérer et à accepter cette nouvelle réalité. Si tu ne réussis pas à l’accepter tu pourrais effectivement sombrer dans la résignation ou le désespoir, et passer ton temps à ruminer ton impuissance et ta frustration ou à regretter ce que tu as perdu.

– Mais les flots se retireront peut-être, rétorqua François, dans un dernier effort pour s’accrocher à cette réalité à laquelle il tenait tellement. Ou nous finirons par trouver un moyen de construire des digues plus solides.

– Si cela arrive et si entre temps tu as réussi à faire le deuil de tes terres, dit Jacques, ton bonheur de les retrouver sera d’autant plus grand.

– Je pense que tu as raison, dit François, même si ce que tu suggères me paraît très dur.

– Oui, répondit Jacques, le chemin de l’acceptation est très difficile. Il demande autant de courage et de ténacité que la lutte contre les éléments.

La tristesse t’envahira souvent. Sache l’accueillir, car elle t’aidera à avancer et te permettra de mesurer le chemin parcouru.

Quand elle te quittera, tu seras arrivé à destination.

François estima une fois encore que son vieil ami faisait preuve de sagesse et décida d’accepter la perte de ses terres. Cela fut long et difficile, mais il y parvint.

N’étant plus obsédé par la récupération de ses terres, il put consacrer toutes ses forces à valoriser ses champs, ses vergers et ses prairies du milieu et du haut.

Il retrouva sérénité, entrain et joie de vivre.

Quelques mois plus tard, Jacques dit à son ami qu’il s’apprêtait à faire un long voyage pour rendre visite à un vieux compagnon d’aventure.

– Si tu veux, tu peux m’accompagner, dit Jacques. Tu mérites un peu de repos, après le travail ardu que tu as accompli ces derniers mois.

François y consentit et ils partirent pour un pays lointain retrouver le vieil ami de Jacques. On l’appelait Archimède. C’était un vieil homme original et ingénieux. En toute circonstance, il trouvait un moyen de se tirer d’affaire.

Un jour, Jacques suggéra à François d’accompagner Archimède au marché. Ils traversèrent un village qui attira l’attention de François car il ressemblait étrangement au sien. Un fleuve le traversait, bordé de champs et de prairies. Mais ce qui l’intrigua surtout, ce fut un groupe d’hommes occupés à travailler dans les eaux peu profondes longeant les berges du fleuve.

– Que font-ils, demanda François ?

– Ils ont fixé sur le fond du fleuve des nasses pour attraper des poissons, répondit Archimède.

Alors François comprit que Jacques, par l’intermédiaire d’Archimède, lui avait une nouvelle fois tendu la perche. Il rentra chez lui, reconquit ses terres du bas, qui étaient devenues les hauts fonds du fleuve, en y installant des nasses pour y prendre des poissons. Et le fleuve redevint son allié.

Texte de Charles Brulhart, Janvier 2006

Il est bien inutile de vouloir lutter en permanence, il s’agit d’accepter les limites de notre maîtrise des choses, des événements et du monde. Et de lâcher-prise.

Merveilleuse journée – Mabelle