Archives de catégorie : Textes à méditer
Des petits textes pour nous donner à réfléchir
La tortue avisée
Tout le monde sait que les tortues sont extrêmement avisées. Un jour, l’une d’entre elles rassembla tous les animaux pour les avertir :
« Une dangereuse plante pousse dans notre forêt. Nous devons la supprimer, sinon c’est elle qui nous supprimera ! »
La tortue conduisit les animaux à la lisière de la forêt où s’étendaient les champs de chanvre et dit : « Voici la plante en question ! »
Les animaux l’examinèrent et goûtèrent à ses petites feuilles. L’antilope fit la grimace : « C’est amer. Je ne vois pas pourquoi je devrais la brouter. »
Le flamant hochait la tête : « Moi non plus. Je ne peux rien faire du chanvre, puisque je vis la plupart du temps dans l’eau. »
La carpe ne dit rien, mais s’en alla d’un coup de nageoire.
Ainsi, le chanvre poussa en toute tranquillité.
Un jour, les hommes vinrent, l’arrachèrent et en tressèrent des cordes. Ils les prirent pour bander leurs arcs. Ensuite, ils taillèrent des flèches dans l’écorce de palmier et allèrent chasser les oiseaux.
Arrivés au bord de l’eau, ils lancèrent leurs flèches contre une bande de flamants. Les oiseaux s’envolèrent, mais l’un d’entre eux resta sur la rive, mortellement blessé.
La tortue s’approcha de lui : « Si tu m’avais obéi lorsque je t’avais demandé de supprimer la plante de la forêt, tu volerais aujourd’hui tranquillement dans les cieux ! »
Le flamant supplia : « Aie, tortue ! aide-moi »
« Il est trop tard. »
Un homme vint, prit le flamant et l’emporta chez lui.
Ensuite, les hommes prirent une canne et y attachèrent une corde avec un crochet au bout. Ils plongèrent l’hameçon dans l’eau et en très peu de temps, une carpe s’agita au bout de la corde.
La tortue s’approcha d’elle à la nage : « Si tu m’avais écoutée, tu nagerais aujourd’hui en toute tranquillité ! »
« Aïe, tortue ! aide-moi ! » supplia la carpe.
« Il est trop tard « , répondit la tortue.
Un homme tira sur la canne et sortit la carpe de l’eau.
Ensuite, les hommes prirent les cordes et en firent des noeuds coulants qu’ils disposèrent sur un sentier. L’antilope s’y laissa prendre.
La tortue s’approcha d’elle : « Si tu m’avais écoutée, tu courrais aujourd’hui tranquillement dans la clairière ! »
« Aie, tortue ! aide-moi ! » supplia l’antilope.
La tortue rongea la corde et libéra l’antilope. Depuis ce jour, elles furent amies. Et pourtant, l’antilope était aussi idiote que la tortue était rusée. Certes, elle admirait son amie pour son intelligence mais se disait dans son for intérieur : « Son intelligence ne lui sert à rien, puis qu’elle est lente. Elle ne peut attraper personne, pas plus qu’elle ne peut fuir ses ennemis. »
Un jour, la tortue défia l’antilope : « Tu me crois lente, mais je peux te battre à la course quand cela me plaît. »
« Je voudrais voir cela ! » riait l’antilope.
« Alors regarde bien. Nous allons courir jusqu’au sommet de cette colline et on verra bien laquelle d’entre nous y arrivera la première. »
Juste avant la course, la tortue mordit la queue de l’antilope et s’y suspendit.
L’antilope courut jusqu’au sommet de la colline et se retourna pour voir peiner la tortue. Celle-ci lâcha la queue de l’antilope et dit : « Je suis là. je t’attendais. »
L’antilope avait beau se creuser la tête, elle ne comprit pas comment la tortue s’y était prise pour arriver avant elle.
En ce temps-là, le roi des animaux, le lion, convia tous ses sujets à un somptueux festin. Le léopard, le singe, l’éléphant vinrent ainsi que l’antilope et la tortue. Le repas fut magnifique, il y avait de la nourriture en abondance pour tout le monde. L’éléphant mangea des bananes, le crocodile du poisson. Par malchance, la tortue et l’antilope, qui avaient déjà l’eau à la bouche, avaient oublié leurs assiettes à la maison. Le lion avait bien demandé aux animaux d’apporter leurs assiettes, mais la stupide antilope n’y avait pas pensé. La tortue, occupée à inventer ses mauvais tours, avait bel et bien oublié, elle aussi, son couvert.
Elle se tourna donc vers l’antilope : « Cours vite à la maison chercher deux assiettes pour que nous puissions manger ! »
Mais l’antilope n’avait pas envie : « Pourquoi moi ? Ne cours-tu pas plus vite que moi ? »
« Certes, mais tu habites plus près. »
L’antilope s’en alla chercher deux assiettes, mais auparavant, elle cria à la tortue : « Ne mangez pas tout ! »
La tortue se mit aussitôt en quête d’une assiette. Elle aperçut un minuscule roitelet qui portait une énorme assiette.
« A quoi te sert une aussi grande assiette ? » lui demanda la tortue. « Deux graines suffisent pour te remplir l’estomac. »
« Tu as bien raison « , acquiesça le roitelet. « D’ailleurs, j’ai fini de manger. »
« Dans ce cas, pourrais-tu me prêter ton assiette ? J’ai oublié la mienne à la maison « , demanda la tortue.
Le roitelet ne se fit pas prier : « Fais seulement attention à ne pas la casser. »
La tortue remplit son assiette et mangea à se faire éclater le ventre.
Après qu’elle eut rendu l’assiette au roitelet, l’antilope revint. Elle se mit aussitôt à se lamenter : « Vous ne m’avez rien laissé ! »
Et, en effet, seuls des os et des peaux de bananes témoignaient du magnifique festin.
« Tu n’es pas la seule ! » riposta la tortue. « je n’ai pas mangé une seule bouchée en attendant mon assiette. Tu en as mis du temps ! »
Le lion interrompit les lamentations de la tortue et de l’antilope qui se tenaient là, toutes penaudes, l’assiette vide à la main : « Vous avez tous bien mangé et vous avez pris des forces. Je vous donnerai l’occasion d’en faire une brillante démonstration. Nous allons tous lutter les uns avec les autres. Les vaincus deviendront les serviteurs des vainqueurs et le plus fort d’entre nous sera le roi. L’éléphant arbitrera les combats. »
L’idée du lion était bonne. Il avait beau être très courageux et puissant, l’éléphant était tout de même plus fort que lui. En tant qu’arbitre, cependant, il ne pouvait pas prendre part à la compétition.
Le lion ouvrit les hostilités en rugissant et bondit sur l’antilope. Celle-ci s’écarta et s’enfuit à toutes jambes. Voyant qu’il n’arriverait pas à l’attraper, le lion se tourna contre la tortue qui se tenait juste à côté. Malheureusement, il ne pouvait rien contre sa dure carapace. Il essaya donc de la retourner sur le dos avec sa patte, mais la tortue le mordit et rentra la tête dans sa carapace, tenant la patte du lion bien serrée dans ses mâchoires. Le lion rugit de douleur, mais la tortue tint bon. L’éléphant dut la déclarer vainqueur de la compétition.
Le lion s’en alla, vexé et humilié. La tortue devint la reine des animaux. Lorsque l’antilope revint sur ses pas, la tortue lui dit : « Je t’ai sauvé la vie une seconde fois. Si je n’avais pas tenu la patte du lion, il aurait bien fini par t’attraper. »
L’antilope la remercia avec effusion. La tortue ne resta pas longtemps au pouvoir. Les animaux oublièrent rapidement qu’elle avait vaincu le lion et celui-ci récupéra petit à petit tout son prestige.
Au demeurant, la tortue se moquait éperdument de sa nouvelle fonction, elle était trop intelligente pour une reine !
Conte africain
Que le meilleur vous accompagne – Mabelle
Les miroirs de l’âme
Il était une fois un jeune prince qui trouvait les gens autour de lui méchants et égoïstes. Il en parla un jour à son précepteur qui était un homme sage et avisé et qui confia une bague au prince.
– Cette bague est magique. Si tu la tournes trois fois sur elle-même, un génie t’apparaîtra. Toi seul le verras. Chaque fois que tu seras insatisfait des gens, appelle le. Il te conseillera. Mais fais attention : ce génie ne dit la vérité que si on ne le croit pas. Il cherchera sans cesse à te tromper.
Un jour, le prince entra dans une violente colère contre un dignitaire de la cour qui avait agi contre ses intérêts. Il fit tourner trois fois la bague. Aussitôt, le génie apparut :
– Donne-moi ton avis sur les agissements de cet homme, dit le prince.
– S’il a fait quelque chose contre toi, il est indigne de te servir. Tu dois l’écarter ou le soumettre.
À ce moment, le prince se souvint des paroles étranges de son précepteur.
– Je doute que tu me dises la vérité, dit le prince.
– Tu as raison, dit le génie, je cherchais à te tromper. Tu peux bien sûr asservir cet homme, mais tu peux aussi profiter de cette situation pour traiter avec lui, trouver un terrain d’entente et t’en faire un allié.
Parcourant un jour la ville avec quelques compagnons, le prince vit une immense foule entourer un prédicateur populaire. Il écouta un instant le prêche de cet homme et fut profondément choqué par des paroles qui contrastaient violemment avec ses propres convictions. Il appela le génie.
– Que dois-je faire ?
– Fais-le taire ou rends-le inoffensif, dit le génie. Cet homme défend des idées subversives. Il est dangereux pour toi et pour tes sujets.
Cela me paraît juste, pensa le prince. Mais il mit néanmoins en doute ce que le génie avait dit.
-Tu as raison, dit le génie, je mentais. Tu peux neutraliser cet homme. Mais tu peux aussi examiner ses croyances, remettre en cause tes propres certitudes et t’enrichir de vos différences.
Pour l’anniversaire du prince, le roi fit donner un grand bal où furent conviés rois, reines, princes et princesses. Le prince s’éprit d’une belle princesse qu’il ne quitta plus des yeux et qu’il invita maintes fois à danser sans jamais oser lui déclarer sa flamme.
Un autre prince invita à son tour la princesse. Notre prince sentit monter en lui une jalousie profonde. Il appela alors son génie.
– Que dois-je faire, selon toi ?
– C’est une crapule, répondit le génie. Il veut te la prendre. Provoque-le en duel et tue-le.
Sachant maintenant que son génie le trompait toujours, le prince ne le crut pas.
– Tu as raison, dit le génie, je cherchais à te tromper. Ce n’est pas cet homme que tu ne supportes pas, ce sont les démons de tes propres peurs qui se sont éveillés quand tu as vu ce prince danser avec la princesse.Tu as peur d’être délaissé, abandonné, rejeté. Tu as peur de ne pas être à la hauteur. Ce qui se réveille en toi dans ces moments pénibles te révèle quelque chose sur toi-même.
À l’occasion de la réunion du grand conseil du royaume, un jeune noble téméraire critiqua à plusieurs reprises le prince et lui reprocha sa façon de gérer les affaires du royaume. Le prince resta cloué sur place face à de telles attaques et ne sut que répondre.
L’autre continua de plus belle et à nouveau le prince se tut, la rage au cœur. Il fit venir le génie et l’interrogea.
– Ôte-lui ses titres de noblesse et dépouille-le de ses terres, répondit le génie. Cet homme cherche à te rabaisser devant les conseillers royaux.
– Tu as raison, dit le prince. Mais il se ravisa et se souvint que le génie mentait. Dis-moi la vérité, continua le prince.
– Je vais te la dire, rétorqua le génie, même si cela ne te plaît pas. Ce ne sont pas les attaques de cet homme qui t’ont déplu, mais l’impuissance dans laquelle tu t’es retrouvé et ton incapacité à te défendre.
Un jour, dans une auberge, le prince vit un homme se mettre dans une colère terrible et briser tables et chaises. Il voulut punir cet homme. Mais il demanda d’abord conseil au génie.
– Punis-le, dit le génie. Cet homme est violent et dangereux.
– Tu me trompes encore, dit le prince.
– C’est vrai. Cet homme a mal agi. Mais si tu ne supportes pas sa colère, c’est avant tout parce que tu es toi-même colérique et que tu n’aimes pas te mettre dans cet état. Cet homme est comme un miroir pour toi.
Une autre fois, le prince vit un marchand qui voulait fouetter un jeune garçon qui lui avait volé un fruit. Le prince avait vu filer le vrai voleur. Il arracha le fouet des mains du marchand et était sur le point de le battre lorsqu’il se ravisa.
– Que m’arrive-t-il, dit-il au génie. Pourquoi cette scène m’a-t-elle mis dans cet état ?
– Cet homme mérite le fouet pour ce qu’il a fait, répondit le génie.
– Me dis-tu la vérité ?
– Non, dit le génie. Tu as réagi si fortement parce que l’injustice subie par ce garçon t’a rappelé une injustice semblable subie autrefois. Cela a réveillé en toi une vieille blessure.
Alors le prince réfléchit à tout ce que le génie lui avait dit.
– Es-tu en train de me dire que ce ne sont pas les paroles ou les actes des autres qui me gênent, me troublent ou me touchent ?
– Tu as bien compris, dit le génie. Ce ne sont ni leurs paroles ni leurs actes qui te dérangent ou que tu n’aimes pas, mais ce qui se réveille en toi à ce moment-là : tes peurs, tes blessures, tes frustrations, tes insuffisances.
Toutes ces choses dorment au fond de toi et sont réanimées lorsque quelqu’un dit ou fait quelque chose qui entre en résonance avec elles.
Si tu jettes une mèche allumée dans une jarre d’huile, celle-ci s’enflammera. Mais si la jarre est vide ou qu’elle contient de l’eau, la mèche s’éteindra d’elle-même au fond.
Ton agacement face aux autres est comme un feu qui s’allume en toi et qui peut te brûler, te consumer, te détruire.
Mais il peut aussi t’illuminer, te forger, te façonner et faire de l’autre un allié sur le chemin de ta vie.
Toute rencontre difficile devient une confrontation avec toi-même, une épreuve, un moyen de te connaître, une initiation. Mais aussi un chemin qui s’ouvre devant toi.
– J’ai besoin de savoir encore une chose, dit le prince. Qui es-tu ?
– Je suis, moi aussi, ton reflet dans le miroir.
Texte de Charles Brulhart Janvier 2005
Merveilleuse semaine – Mabelle
Le pouvoir de la porte noire
Il était une fois, au pays des mille et une nuits, un roi très critiqué pour ses actes de guerre. Une fois qu’il avait fait prisonniers tous ses ennemis, il les conviait dans une grande salle. Le roi criait :
– Je vais vous donner une dernière chance. Regardez tous à droite.
Tous tournaient la tête vers une rangée de soldats armés d’arcs et de flèches, prêts à leur tirer dessus.
– Maintenant, disait le roi, regardez tous à gauche.
Dans cette direction, les prisonniers pouvaient apercevoir une gigantesque porte noire d’aspect dantesque incrustée de crânes humains sanguinolents, de mains décharnées, de morceaux de cadavre en putréfaction. Une porte d’aspect infernal… qui les faisait frissonner d’horreur.
Le roi se positionnait au centre de la salle
– Ecoutez moi tous. Que désirez-vous le plus ? Mourir transpercés par les flèches de mes archers ou bien tenter votre chance et passer le seuil de la porte noire ? Décidez-vous, je respecterai le choix de votre libre arbitre…
Tous les prisonniers adoptaient le même comportement : au moment de se décider, ils approchaient de la porte géante, lui jetait un regard tourmenté et se prononçaient en tremblant :
– Nous préférons mourir sous tes flèches !
Aucun d’entre eux n’osait ouvrir la porte, imaginant quelle insoutenable destin il trouverait là derrière.
Mais un jour, la guerre fut terminée. Et un soldat qui faisait partie autrefois du peloton d’exécution des archers, osa interroger le roi :
– Tu sais, grand roi, je me suis toujours demandé ce qu’il y avait derrière la porte noire.
Le roi répondit :
– Tu te souviens que je donnais le choix aux prisonniers ? Ils pouvaient pousser la porter ou opter pour une mort certaine. Eh bien, toi, vas ouvrir la porte noire !
Le soldat, frémissant, s’exécuta et la porte tourna sur ses énormes gonds grinçant. Un pur rayon soleil balaya le sol dallé. Alors le soldat ouvrit la porte en grand. La lumière inonda la salle. Elle provenait d’un paysage verdoyant. Le soldat vit un chemin qui montait au milieu des arbres. Et il comprit : ce chemin, c’était celui de la liberté ! – Auteur inconnu
Merveilleuse semaine à vous. Mabelle
Le petit arbre
Il y avait une fois dans la forêt un petit arbre couvert d’aiguilles.
« Ah ! disait-il un jour, mes voisins sont heureux. Ils ont des feuilles qu’on se plait à voir. Les miennes sont comme des aiguilles. Personne n’ose m’approcher. Je voudrais être plus favorisé encore que mes voisins. Je voudrais avoir des feuilles d’or. »
La nuit vient ; le petit arbre s’assoupit, et le lendemain matin il est transformé.
« Quel bonheur, s’écrie-t-il, me voilà couvert d’or ! Pas un autre arbre de la forêt n’a un vêtement pareil. »
Mais à l’approche de la nuit arrive un vieux, avec de longues mains sèches, une grande barbe et un grand sac. Il jette autour de lui un regard craintif, et voyant que personne ne l’observe, détache les feuilles d’or, les met dans son sac et s’enfuit.
« Ah ! dit le petit arbre, je regrette ces belles feuilles qui reluisaient au soleil. Mais des feuilles de verre pourraient être aussi brillantes. Je voudrais avoir des feuilles de verre. »
Le soir, il s’endort, et le lendemain matin, il est de nouveau transformé. A tous ses rameaux se balancent des feuilles de verre.
« Ah ! dit-il, voilà une jolie parure. Mes voisins n’en ont pas une pareille. »
Mais des nuages noirs s’amassent dans le ciel, le vent se lève, l’orage éclate, et toutes les feuilles de verre sont brisées.
« Hélas ! murmure en soupirant le vaniteux petit arbre, il est bien élégant ce feuillage que j’ambitionnais, mais bien fragile. Mieux vaudrait un vêtement de bonnes feuilles vertes parfumées. »
Le soir, le petit arbre s’endort, et le lendemain matin il est vêtu comme il l’a désiré. Mais l’odeur de ces feuilles fraîches attire les chèvres, qui viennent les manger, et, en se dressant sur leurs pattes arrière, elles mangent jusqu’à la cime du petit arbre, et le laissent entièrement nu.
Alors il reconnut la folie de ses orgueilleux désirs. Il regrette, en s’endormant le soir, ses premières aiguilles, et le lendemain matin se réjouit de les voir reparaître sur ses rameaux.
Elles n’ont point l’éclat de l’or, ni la lumineuse transparence du verre, ni l’attraction des plantes aromatiques ; mais elles sont solides, on ne viendra pas les lui prendre et il les gardera en toute saison.
On veut souvent ce qu’on n’a pas. Ce que possèdent les autres déclenche chez nous l’envie et le manque.
Mais nous pouvons nous concentrer sur nos forces au lieu de nos faiblesses, sur ce que nous avons au lieu de ce qui nous manque.
C’est un des secrets du bonheur.
Merveilleuse semaine
Mabelle
L’échec
Si la population de la terre était réduite à un village de 100 habitants
Si on pouvait réduire la population du monde en un village de 100 personnes tout en maintenant les proportions de tous les peuples existants sur la terre, ce village serait ainsi composé :
– 57 asiatiques;
– 21 européens;
– 14 américains (Nord, Centre et Sud);
– 8 africains.
Il y aurait :
– 52 femmes et 48 hommes;
– 30 blancs et 70 non blancs;
– 6 personnes posséderaient 59% de la richesse totale, et tous les 6 seraient originaires des USA;
– 80 vivraient dans de mauvaises maisons;
– 70 seraient analphabètes;
– 50 souffriraient de malnutrition;
– 1 serait en train de mourir;
– 1 serait en train de naître;
– 1 posséderait un ordinateur;
– 1 seulement aurait un diplôme universitaire.
Si on considère le monde de cette manière, le besoin d’accepter et de comprendre devient évident.
Prenez en considération aussi ceci :
– si vous vous êtes levé ce matin avec plus de santé que de maladie, vous êtes plus chanceux que le million de personnes qui ne verra pas la semaine prochaine;
– si vous n’avez jamais été dans le danger d’une bataille, la solitude de l’emprisonnement, l’agonie de latorture, l’étau de la faim, vous vivez mieux que 500 millions de personnes;
– si vous avez de la nourriture dans votre frigo, des habits sur vous, un toit sur votre tête et un endroit pour dormir, vous êtes plus riche que 75% des habitants de la terre;
– si vous lisez ce message, c’est que vous ne faites pas partie des deux milliards de personnes qui ne savent pas lire.
En conclusion :
Travaillez comme si vous n’aviez pas besoin d’argent
Aimez comme si personne ne vous avait jamais fait souffrir
Dansez comme si personne ne vous regardait
Chantez comme si personne ne vous écoutait
Vivez comme si le paradis était sur terre
Vivez une magnifique journée – Mabelle
Une belle voiture de sport
Un jeune homme s’apprêtait à obtenir son diplôme de fin d’études. Pendant plusieurs mois, il avait admiré une belle voiture de sport exposée dans un «showroom», et sachant que son père pouvait bien la lui offrir, il lui avait déjà dit que c’est ça qu’il voulait comme cadeau.
Comme le jour de la remise des diplômes approchait, le jeune homme s’attendait à voir des signes que son père lui avait déjà acheté la voiture.
Finalement, au grand matin du jour « J », son père l’appela dans son bureau et il lui dit comment il était fier d’avoir un fils aussi intelligent et formidable, et comment il l’aimait beaucoup. Le père tendit à son fils une boîte dans un emballage cadeau. Curieux, le jeune homme ouvrit la boîte mais fut aussitôt déçu en découvrant une belle Bible avec une couverture en cuir.
Très furieux, il éleva la voix et dit à son père : « Avec tout ton argent, tu ne m’offres qu’une Bible ??? » et claquant la porte, il sortit de la maison en laissant derrière lui la Sainte Bible.
Plusieurs années ont passé et le jeune homme se trouva couronné de succès dans le monde des affaires, il s’acheta une grande et belle maison et il fonda une famille merveilleuse. Il se souvint de son père qui était devenu très vieux et se dit qu’il devait aller le voir, car il ne l’avait plus revu depuis le jour où il avait obtenu son diplôme.
Juste avant de partir, il reçut un télégramme lui disant que son vieux père venait de mourir et qu’il avait cédé tous ses biens à son fils. Il devait donc partir immédiatement pour s’occuper de son héritage.
Quand il arriva dans la maison de son père, soudain, son coeur fut rempli de tristesse et de regrets … Il se mit à fouiller dans les dossiers importants de son père et il tomba sur cette Bible, à l’endroit même où il l’avait laissée, il y a plusieurs années. Il éclata en sanglots, ouvrit la Bible et se mit à tourner les pages.
Et comme il lisait ces paroles, une clef tomba d’une enveloppe qui était collée sur la couverture arrière de la Bible.
La clef avait une étiquette avec le nom du concessionnaire du showroom, le même concessionnaire qui vendait la belle voiture sport qu’il désirait tant avoir. Sur l’étiquette, figurait la date du jour de la remise de son diplôme, et ces mots « TOUT A ÉTÉ PAYÉ »
Les choses ne nous arrivent pas toujours comme nous nous y attendions. Combien de fois ne sommes-nous pas passés à côté de choses géniales, simplement parce qu’elles ne viennent pas de la manière dont nous le voulions, et que nous ne les avons simplement pas vues ?
Etes-vous passé à côté de choses importantes parce que vous attendiez qu’elles vous arrivent d’une toute autre façon ?
Mabelle
Et si vous décidiez aujourd’hui de vivre la vie que vous voulez vivre ? A méditer
Les galériens
Il y a très longtemps, un armateur de Naples rendit visite à un capitaine de galère, dont le navire mouillait dans
le port de Barcelone.
L’équipage était constitué de prisonniers condamnés à ramer, un châtiment usuel à l’époque.
L’armateur s’approcha d’un petit groupe de trois galériens et leur demanda ce qu’ils avaient fait pour mériter cette punition.
Le premier raconta qu’il était là parce qu’il avait accepté un pot-de-vin de l’un de ses ennemis et qu’on l’avait injustement condamné.
Le deuxième dit que ses ennemis avaient payé de faux témoins pour qu’ils l’accusent lors d’un procès truqué.
Le troisième affirma qu’il avait été trahi par son meilleur ami, qui lui, avait échappé à la justice et lui avait fait porter le chapeau.
Ironique, l’armateur se détourna du groupe et lança au capitaine de la galère : « décidément, cette galère est remplie d’innocents ! »
Non monsieur, moi je suis coupable » lança alors une voix dans le dos de l’armateur. « Je suis ici parce que je le mérite. J’avais besoin d’argent et j’ai volé. »
L’armateur, abasourdi par cette intervention, s’avança vers la capitaine et dit : « Nous avons donc une galère remplie d’innocents injustement accusés et, au milieu, un homme méchant… Qu’on le libère sur le champ :
j’ai peur qu’il ne les infecte tous ! »
L’homme coupable a avoué et a été pardonné. Ceux qui accusent les autres continuent à « galérer » comme on dit…
Se trouver des excuses et reporter la faute sur les autres nous enchaîne à une situation que nous n’avons pas choisie. Il est alors impossible de s’en sortir, de tourner la page !
Vous aimez les histoires avec une morale ? Inscrivez-vous, gratuitement au Club Positif pour recevoir des histoires inspirantes, et des ebooks de développement personnel
http://www.cpositif.com/psp/affiliates/club.php?id=51772
Que le meilleur vous accompagne – Mabelle