Le texte que vous allez lire ci-dessous est un message anonyme d’un Français de « l’ancienne génération » qui tente de remettre un peu les points sur les « i » et répond à l’idée et au jugement souvent préconçus que les plus jeunes peuvent se faire des « anciens » concernant leur « inaction écologique » et la vie d’avant plus globalement.
« Il est temps de remettre les pendules à l’heure avec une dose de réalité et de vérités.
À mon époque, je me souviens d’aller chercher du lait à la laiterie du village avec un bidon en fer blanc, que j’ai utilisé pendant plus de 15 ans sans en changer. Ce lait était naturel, non traité, directement extrait du pis de la vache. Les briques de lait n’existaient pas. Bon nombre d’enfants de campagne allaient chercher le lait et le beurre à la ferme à pied parcourant plusieurs kilomètres.
Nous lavions les linges et couches des bébés à la main et non pas en faisant tourner des machines à laver tous les jours.
Nous ne prenions pas des douches de 15 minutes tous les matins. On se lavait avec des gants de toilettes et parfois avec des bassines d’eau car tout le monde n’avait pas de douche ou de baignoire.
Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
Les vêtements étaient séchés en plein air sur une corde et non pas dans des sèche linges électriques. (Cette femme ramasse son linge gelé)
Notre réveil était à remonter chaque soir.
Dans la cuisine, nous mettions la main à la patte pour préparer les repas. Pas de gadgets électriques conçus pour tout faire sans effort, ces appareils qui consomment autant ou plus d’électricité que nous pouvions en produire.
Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
Lorsque nous emballions des articles fragiles à envoyer par la poste, nous utilisons du papier journal ou de la ouate pour les protéger, dans des boîtes déjà utilisées, tout était de la récup’ et non pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.
Il n’y avait pas non de tondeuses à essence autoportées ou autopropulsées. C’était à la force des bras.
Nous étions physiquement actifs, pas besoin de fréquenter une salle de sport pour courir sur des tapis roulants électriques enfermés comme des souris en cage.
Les vêtements des enfants était récupéré entre frères et sœurs jusqu’à usure complète. Aujourd’hui les jeunes achètent tout neuf et les jettent à peine usés.
Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
Nous buvions de l’eau à la fontaine lorsque nous avions soif. Il fallait marcher. Nous n’utilisons pas de gobelets ou de bouteilles en plastique jetables.
Nous prenions le plus souvent le car ou le train, et les enfants se rendaient à l’école à vélo ou à pied, au lieu d’utiliser une ou plusieurs voitures familiales avec maman ou papa en chauffeur de taxi 24 heures sur 24 à disposition et d’avoir son propre véhicule à 17 ans pour se rendre à l’école.
Les enfants utilisaient le même cartable pendant plusieurs années. Les cahiers se poursuivaient d’une année à l’autre, et les crayons de couleur, gommes, taille-crayon et autres fournitures duraient aussi longtemps que possible. Pas de cartable flambant neuf chaque année ni de cahiers jetés à la fin de juin pour être remplacés par de nouveaux, accompagnés d’un nouveau slogan !
Pendant les vacances scolaires d’été nous allions ramasser des haricots et des pommes de terres, accroupis ou à genoux sur la terre sous le soleil brûlant. Nous n’étions pas sur nos téléphones à refaire le monde à discuter sur le dos des vieux cons.
Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
Il n’y avait qu’une prise de courant par pièce, pas de multiprises pour alimenter tous les gadgets électroniques dont les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent plus se passer.
Nous passions notre temps, rassemblés dans la pièce commune, à jouer, à écouter des histoires ou à écouter la seule radio familiale. Il y avait un vrai échange. Aujourd’hui chacun est cloitré dans sa chambre la tête baissée sur les écrans.
Alors, oui c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste. Mais nous étions déjà sans même le savoir bien plus écolos que la majorité de ceux qui nous accusent aujourd’hui de n’avoir rien fait.
Les jeunes d’aujourd’hui (bien sûr, il y a des exceptions) ne savent souvent plus écrire deux lignes sans faire vingt fautes d’orthographe, mais ils se croient capables de donner des leçons aux autres. Alors s’il vous plait, respectez vos « anciens ». Merci. »
Signé : un français anonyme