Cette belle poudre blanche est parfaitement légale. Pourtant, consommée à raison de plusieurs kilos par habitant et par an, le sucre favorise de nombreuses maladies. Caries, diabète sont celles auxquelles on pense le plus souvent. Certes. Mais des chercheurs le relient aussi aux troubles cardio-vasculaires, à l’ostéoporose, à l’entretien des inflammations intestinales, à la baisse immunitaire, et au cancer.
Lorsqu’on parle de sucre, la plus grande confusion règne
Elle vient probablement du fait qu’en médecine on parle de sucre pour désigner le glucose nécessaire à nos cellules.
Le médecin dit « Nos cellules ont besoin de sucre », et chacun entend « sucre blanc ». On prépare des plats sucrés afin d’avoir « plus d’énergie »
Les fabricants, et leurs agences de publicité ont, quant à eux, tout intérêt à entretenir cette confusion et à en minimiser les effets.
Si, en effet, le glucose dont parle le médecin (et non pas le sucre) est le carburant qui permet à nos cellules de produire de l’énergie. Les muscles et le cerveau, notamment, consomment beaucoup de glucose. Cependant, le glucose est le principal constituants des légumes, fruits, céréales complètes et légumineuses. Notre organisme n’a pas besoin d’autres glucides ni d’autres « sucres » que de ceux-là.
Si on a toujours, pour le plaisir, consommé quelques aliments très sucrés (jus de canne, sirop d’agave, miel), la demande a augmenté au XVIe siècle, suite aux grands voyages outre-Atlantique. Après la culture intensive de la canne a sucre, il y a eu la culture de la betterave en Europe, permettant une production industrielle. Ajoutons à cela la publicité qui crée un faux besoin, et on en arrive à une explosion mondiale de la consommation, qui est passée de 8 à 120 millions de tonnes au cours des cinquante dernières années.
En quelques années, d’une consommation de un kilo par an par habitant, nous sommes passé à une consommation édifiante : 54kg par an en Angleterre en 1970. Aux Etats-Unis, c’est pire encore. De nos jours, dans certains pays la consommation approche les 90kilos !
L’histoire du sucre est aussi celle d’un monde qui, en l’espace de quelques siècles a développé un goût obsédant pour un produit dont tout le monde se passait parfaitement par le passé. Freud était accroc à la cocaïne et au sucre, et Hitler était un consommateur compulsif de sucreries.
Et pourtant, ce sucre est une catastrophe sur le plan nutritionnel, un tueur. Les fabricants et les agences de promotion du sucre sont parfaitement au courant, mais ils ont tout intérêt à le cacher, tant le commerce de cette poudre blanche, coté en bourse, est lucratif, ce qui n’est pas sans rappeler le commerce de l’autre ! Oui, le sucre est une drogue, et la toxicomanie au sucre est l’une des affections les plus répandues et meurtrières de notre époque.
Estimer sa consommation réelle de sucre n’est pas si facile car, du sucre il y en a dans la majorité des produits industriels.
Non seulement l’industrie agroalimentaire a créé de nombreux produits très sucrés (sodas, thé glacé, jus de fruits, bonbons, barres chocolatées, biscuits, yaourts, glaces, ketchup…) qui devraient être bannis de notre alimentation, mais elle a su développer une foule de stratégies vicieuses et insidieuses pour cacher soigneusement la plus grande partie du sucre que nous consommons. Elle glisse même du sucre à l’insu de nos papilles dans des aliments non sucrés au goût : plats préparés, conserves, soupe en boîte, charcuterie, cornichons, mayonnaise, moutarde, marinade, ou pain … Le sucre, évident ou caché, est partout et nous empoisonne un peu plus chaque jour.
De plus, il n’est pas toujours facile de le repérer sur les étiquettes, vu les nombreux mots qui le désignent. Beaucoup de mots en « ose » plus faciles à repérer : glucose, saccharose, fructose, maltose, dextrose, lactose, mannose, xylose, mais aussi d’autres répondant aux doux noms de sirop de maïs ou de blé, mélasse, dextrine, malt d’orge, ou même les faux sucres comme le sorbitol, le xylitol ou l’aspartam, tout aussi toxique puisque pouvant aboutir au lupus systémique, une maladie auto-immune, ou à une intoxication au méthanol mortelle.
Etes-vous certain de vraiment vouloir ce petit biscuit ou ce carré de chocolat ?
Magnifique journée – Mabelle