- Le jaune
On peut le nuancer à l’aide d’une petite quantité de brun (vieil or) et le réchauffer avec du rose magenta (jaune d’or et orangé). En y ajoutant du violet, on obtient sa nuance ombrée. Avec différents bleus le jaune donne des verts tendres. Il se mélange au noir pour donner un vert foncé (kaki).
Attention – couleurs très fusantes
Pour le jaune et ses dérivés
Ces couleurs pures ou dégradées sont parfaites pour passer des fonds unis. Mais pour tout ce qui est détails dans vos futures aquarelles sur soie, ces couleurs se décomposent, le jaune fusant plus vite que sa ou ses composantes.
- Le rose magenta
Vivant et lumineux lorsqu’il est suffisamment dilué, sinon il paraît foncé. Avec un peu de jaune il devient rouge ; mélangé au bleu on obtient un violet foncé. Encore une fois, suffisamment dilué au coupage, avec le jaune il donne des couleurs claires à haut degré de transparence.
Attention – couleurs redoutables
Pour le rose et ses dérivés
En raison de la forte pigmentation du rose, les couleurs qui en contiennent sont traçantes, impossibles à enlever en cas de mauvaise dilution, et de mauvaise utilisation. Couleurs non fusantes pour détails.
- Le bleu cyan
Avec un peu de rose magenta et très dilué, ce bleu est apte à illustrer les ciels. Presque pas dilué avec du magenta, il devient outremer foncé.
Attention – couleurs traçantes
Pour le bleu et ses dérivés
Par leurs caractéristiques, ces couleurs se situent plus près du rose que du jaune, bien que plus faciles à maîtriser que le rose. L’utilisation du bleu dans les tableaux peints sur soie présente un inconvénient, car cette couleur, même bien fixée, passe à la lumière.
- Le noir
On pense que le noir sert à assombrir les autres couleurs ; dans ce cas, on obtient des tons rabattus ; mais le mélange de noir donne vite ce qu’on appelle des « couleurs sales ». Mieux vaut mélanger les trois primaires entre elles. Les gris obtenus sont plus riches en couleurs. Par principe, en peinture, certains n’emploient jamais le noir.
Mais en aquarelle sur soie, le noir pur est souvent utilisé pour les tout premiers plans et les détails (voir les crépuscules), car c’est une couleur très marquante.
- Et le blanc
Pas de blanc ! Rien n’est plus blanc que la soie elle-même. Il doit être réservé avec soin, il existe maintenant de la gutta blanche (à l’eau) qui peut rendre bien des services, bien sûr il y a la gutta transparente (à l’essence). »
D’après le livre « Pratique des couleurs pour peindre à l’aquarelle sur soie, L’aquarelle sur soie »
de Lydie Ottelart – © Manu Presse-Dessain et Tolra