Ne tuons pas la beauté du monde

Quand l’homme comprendra-t-il qu’au nom d’une soit-disant meilleure qualité de vie, ou au nom de l’argent, il détruit ce que nous avons de si précieux, la nature. Arrêtons de tuer la beauté du monde !

 Je partage avec vous cette vidéo qui nous rappelle combien la nature est belle et comment nous sommes capables de la détruire :

 « hymne à la beauté du monde »

Avec l’espoir d’un monde meilleur – Mabelle

Merci

Je reçois des messages de personnes qui me suivent et qui s’inquiètent de mon silence.

Je vous rassure tout de suite, je vais bien et je reviens très bientôt. Je ne vous laisse pas plus longtemps sans nouvelles.

gratitude (2)

Mon déménagement a été une réelle aventure, c’est le moins qu’on puisse dire.

Les travaux de ma nouvelle construction avaient pris du retard suite à la panne de la pompe à chape. Il a fallu trouver rapidement un autre chapiste. Ca a l’air de rien dit comme ça, mais croyez moi, cela n’a pas été simple de trouver quelqu’un qui pouvait m’accorder deux jours dans son agenda à l’approche des congés.

Du coup, les autres corps de métier qui devaient suivre et étaient bien planifiés ont du être reportés et de nombreuses choses qui étaient prévues en juin ont été remises au mois d’août.

Je suis donc entrée dans une maison sans électricité, sans escalier, sans portes (ça je ne les ai toujours pas), sans revêtement de sol à l’étage. Il aurait été plus facile de camper.

Si, comme tout le monde me le dit  » dans quelques années, on en rira », sur le moment même on ne rigolait pas vraiment.

Parce que, évidemment pas d’électricité signifie aussi pas d’eau chaude pour se laver mais de toutes manières nous n’avions pas de douche, la question ne se posait pas. Heureusement, le carreleur est un ami qui est parti en voyages dès qu’il a eu terminé de placer mon carrelage au rez de chaussée, et il m’a laissé une clé pour pouvoir aller prendre une douche durant son absence. Il y avait la route à faire, mais quel plaisir de pouvoir se doucher. Dans ces cas là, on réalise à quel point des tas de choses nous paraissent « normales » chaque jour, à tel point qu’on ne pense même pas à avoir de la gratitude pour ça. Mais quand on en manque, on voit à quel point ça peut changer une vie.

Monter à l’étage à l’échelle, pour dormir sur le matelas au sol en attendant que le plancher soit installé, ne pas savoir manger un repas chaud, et déplacer les caisses tous les jours selon les endroits où les ouvriers avaient besoin de place, cela fut épique.

Lorsque l’escalier a été installé, la vie est tout à coup devenue plus facile. Après le revêtement de sol à l’étage a encore bien amélioré les choses, on a pu monter des meubles, commencer à vider des caisses et ranger. Ensuite la cuisine a été montée elle aussi et nous avons pu manger un repas grâce à une allonge électrique venant du chantier voisin. C’est agréable de pouvoir manger autre chose que des fruits, même si j’adore ça.

Ce déménagement a donc été une réelle aventure qui nous m’a permis de relativiser certaines choses, d’avoir plus de gratitude pour ce que j’ai, et de réaliser que je suis beaucoup plus optimiste que je pensais l’être. J’ai vu mes voisins, dont la maison était bien plus avancée que la mienne, s’énerver chaque jour, crier, quasiment faire des crises de nerfs parce que les choses ne se passaient pas comme ils l’auraient voulu, et qui ne comprenaient pas comment je pouvais rester aussi calme dans ces circonstances.

Donc, si vous voulez réaliser tout ce que vous avez déjà de merveilleux dans votre vie et que vous ne voyez plus, déménagez dans une maison qui aurait encore besoin de deux mois pour être terminée.

On se rend compte à quel point il est agréable de pouvoir dormir, dans un lit, une bonne nuit de sommeil (ça n’a pas toujours été le cas, sans tentures avec le soleil qui entre dans les chambres dès qu’il se lève, et sans portes avec le bruit du déshumidificateur 24h/24).

On réalise comme on a de la chance d’avoir de l’électricité pour cuisiner ou de l’eau chaude pour se doucher alors que tant de personnes sur cette terre n’en ont pas.

Il reste encore des choses à faire, et il y aura encore des ouvriers jusqu’à la fin du mois au moins, mais les choses bougent, prennent forme, s’améliorent un peu plus chaque jour. Merci pour ce toit sur ma tête, pour l’eau qui coule en tournant simplement le robinet, merci pour l’électricité, pour l’escalier pour monter à l’étage, merci pour toutes ces choses que j’avais et pour lesquelles je remerciais tellement peu souvent.

Je ne vais pas encore pouvoir reprendre mes activités immédiatement pour diverses raisons : les meubles de mon bureau n’arriveront pas avant 8 semaines donc il est actuellement rempli de caisses, installées au milieu de la pièce afin de devoir déplacer le moins possible lorsqu’on mettra les plinthes (le 25 s’il n’y a pas de changement). Sans portes, et avec des ouvriers dans la maison, impossible de recevoir quelqu’un chez moi tranquillement.

Il est difficile de prévoir quoi que ce soit car quand ce n’est pas le placeur de la VMC qui oublie de me prévenir qu’il a modifié son rendez-vous, c’est le plafonneur qui ne vient pas sans même prévenir, ou l’électricien qui sonne à midi pour m’annoncer qu’il ne vient pas (alors qu’il devait être là depuis 8 heures), et qu’il me donnera des nouvelles sous huitaine. Donc, je vis au jour le jour et profites de ces journées où je n’ai pas plein de monde dans la maison, un peu de tranquillité, ça fait du bien même si pendant ces jours là rien n’avance.

Mais je recommencerai très vite à publier quelques articles.

A très bientôt.

Mabelle