Perturbateurs endocriniens

Bonjour, comment allez vous ?

Lorsqu’on me propose un verre d’eau et que je préfère prendre ma propre bouteille d’eau filtrée, certains me questionnent et s’étonnent de mes réponses, d’autres pensent que je suis allumée, voire franchement paranoïaque. Cela ne me perturbe pas le moins du monde, chacun étant libre de s’intoxiquer comme il l’entend.

Oui, je refuse de boire de l’eau en bouteille qui contient plus de 24000 produits chimiques, y compris des perturbateurs endocriniens.

A force de publicité, les médias ont fini par convaincre tout le monde que l’eau de bouteille est meilleure pour la santé, voire aurait quasiment des effets thérapeutiques : telle eau est excellente pour les bébés et les aiderait à bien grandir, telle autre apporterait la vitalité, une autre aiderait à mincir. Bref on prend de l’eau qui est bonne pour la santé de tous, on l’enferme dans un contenant plastique, la promène dans des camions exposés à la chaleur ou au gel sur les parkings d’autoroute durant les repos des camionneurs, on l’expose au soleil durant de nombreuses manutentions, et on nous fait croire que cette eau morte va nous faire le plus grand bien. Le croit qui veut, mais pas moi.

La demande des consommateurs de produits en plastique exempts de bisphénol-A, substance chimique contenant des perturbateurs endocriniens, a conduit à des changements dans la fabrication des récipients alimentaires, boissons et eaux. Mais une étude allemande a constaté que des milliers d’autres produits chimiques potentiellement nocifs continuent d’être libérés par les produits en plastique dans les aliments et les boissons, y compris des substances qui perturbent le système hormonal (maléate, dioctyle fumarate ou DEHF) qui ne sont pas du tout réglementées.

Martin Wagner et Jorg Oehlmann, de l’Université Goethe de Francfort, en collaboration avec une équipe de chercheurs de l’Institut Fédéral Allemand d’Hydrologie, ont testé 18 eaux en bouteille au moyen d’analyses biologiques et de spectrométrie de masse à haute résolution et ils ont identifié dans l’eau testée pas moins de 24 520 produits chimiques préjudiciables au système hormonal.

Un des résultats très inquiétant de l’étude est que le DEHF, un produit chimique utilisé pour rendre les bouteilles en plastique plus souples, et ayant une action anti oestrogénique, a été clairement identifié dans 13 des 18 échantillons.
L’étude démontre également que 16 des 18 échantillons inhibent les récepteurs androgènes du corps.

La conclusion à tirer de cette recherche est que beaucoup plus d’études sont nécessaires pour déterminer les types de produits chimiques qui sont lessivés à partir du plastique dans notre nourriture et notre eau, sans parler des quantités de ces produits dans ce que nous absorbons. Et comme les agences gouvernementales ne vont sûrement jamais se mettre à conduire cette importante recherche, reste à la science indépendante de s’en charger !

« CE TRAVAIL EST UN ‘TOUR DE FORCE’ POUR L’IDENTFICATION DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS DANS LES MATÉRIAUX D’EMBALLAGE », EXPLIQUE BRUCE BLUMBERG DE L’UNIVERSITÉ DE CALIFORNIE, IRVINE, COMME L’A CITÉ LA REVUE CHEMISTRY WORLD. CE TYPE D’ANALYSE, AJOUTE-T-IL, « SERA TRÈS IMPORTANT À L’AVENIR POUR QUE NOUS COMPRENIONS CE QUE SONT LES PRODUITS CHIMIQUES AUXQUELS NOUS SOMMES EXPOSÉS EN PERMANENCE ET LESQUELS PRÉSENTENT DES RISQUES D’ÊTRE DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS. »

Vous pouvez lire le résumé de l’étude complète ici : http://www.plosone.org

En attendant, les consommateurs conscients peuvent éviter les emballages plastique autant que possible pour éviter ces risques inconnus.

Alors, personnellement j’ai scrupuleusement choisi mon système de filtration et choisi celui qui me paraissait être le meilleur.
Et je transporte mon eau dans une bouteille en verre. Je vous le concède ce n’est pas le plus pratique, il faut toujours veiller à ne pas casser la bouteille, et à emporter suffisamment d’eau si on part pour plusieurs heures mais ma santé n’a pas de prix.
Et la vôtre ?

Prenez soin de vous et ne buvez plus n’importe quoi
Mabelle

Sources :
www.naturalnews.com
www.plosone.org
www.rsc.org
www.medicalnewstoday.com