Je me suis assise un instant au bord de ma vie ! J’ai regardé passer les gens qui l’avaient remplie…
Il y avait des bons, des gentils et des méchants.
Vus d’ici, je pouvais les contempler en pensant
Que certains l’avaient comblé de beaucoup de joies,
Que d’autres, en revanche, avaient abusé de moi.
Fallait-il, de ces derniers, regretter leur passage ? Sachant qu’avec eux j’avais fait l’apprentissage
De la méfiance, du mensonge et de la trahison… Et qu’ils avaient été une leçon, me réveillant de mes songes !
J’étais assise, sereine et à voir l’ensemble ainsi, je me rendais compte qu’il ne restait que les bons et les gentils.
À regarder dans ma direction avec franchise, je ne voyais plus les visages de mes méprises.
Je me suis levée et vers la franchise j’ai tendu les bras…
J’ai, d’un battement de cil, déshumanisé les scélérats !
Le regard droit vers le reste de mon chemin, je me suis prise, pour le reste de la route, par la main,
Et j’ai dit : « Viens, on part ensemble vers demain ».
Marie Buisson