De nombreux journalistes qui ont couvert la Seconde Guerre mondiale étaient proches de personnes du Bureau des Services Stratégiques (le prédécesseur de la CIA en temps de guerre) ; plus important, ils étaient tous du même côté.
Au sein de la CIA, les journalistes se sont vu accorder un statut d’élite, conséquence de l’expérience commune que les journalistes partageaient avec les hauts responsables de la CIA. Beaucoup avaient fréquenté les mêmes écoles que leurs gestionnaires de la CIA, évoluaient dans les mêmes cercles, partageaient des valeurs politiques libérales et anticommunistes à la mode qui constituait une sorte « d’élite de l’establishment » dans les médias, politique et universitaire de l’Amérique d’après-guerre.
DES DÉTAILS TROUBLES SUR LES RELATIONS DE LA CIA avec des individus et des organes de Presse ont commencé à se répandre en 1973, lorsqu’il a été révélé pour la première fois que la CIA avait employé des journalistes.
L’utilisation par l’Agence de journalistes dans des opérations d’infiltration a été la plus répandue :
- en Europe occidentale (« C’était le grand objectif, là où se trouvait la menace », a déclaré un responsable de la CIA)
- en Amérique latine
- et en Extrême-Orient.
Dans les années 1950 et 1960, les journalistes ont servi d’intermédiaires – pour repérer, payer, transmettre des instructions – aux membres du parti chrétien-démocrate en Italie et des sociaux-démocrates en Allemagne, qui ont tous deux reçu secrètement des millions de dollars de la CIA.
Comme exemple, dans les années 60, les reporters ont été largement utilisés dans l’offensive de la CIA contre Salvador Allende au Chili ; ils ont fourni des fonds aux opposants d’Allende et ont écrit de la propagande anti‑Allende pour des publications exclusives de la CIA distribuées au Chili…
Obscurcir les faits était relativement simple. Aucune mention n’a été faite des 400 résumés ou de ce qu’ils montraient. Au lieu de cela, le Rapport notait simplement qu’une cinquantaine de contacts récents avec des journalistes avaient été étudiés par le personnel de la Commission, donnant ainsi l’impression que les relations de la CIA avec la presse s’étaient limitées à ces cas. Le rôle des cadres de Presse coopérants a été négligé. Le fait que l’Agence ait concentré ses relations dans les secteurs les plus en vue de la presse est passé sous silence…
Pour conclure, on peut observer la partialité de la part des principaux médias américains et occidentaux entre 1950 et les années 70.
Aujourd’hui, les Médias appartiennent en large majorité aux hommes d’affaires multimilliardaires (voir notre Tableau « A qui appartiennent les Médias (https://t.me/RevuesCitoyennes/52) ? ») qui fabriquent 80% de l’opinion publique (comme dirait la Journaliste Aude Lancelin).
Ces derniers utilisent ces médias pour favoriser ou défavoriser un Homme Politique (qui, une fois élu, le lui rendra bien en créant des lois favorables à l’industriel en question)
Vous connaissez certainement l’adage qui dit : « on ne mord pas la main qui nous nourrit »
Source 👉https://www.carlbernstein.com/the-cia-and-the-media-rolling-stone-10-20-1977
Ca vous donne envie de les croire ? Moi non !
Mabelle