Tout part de notre état intérieur

Peu importe ce que nous voulons, ce à quoi nous aspirons, ce que nous craignons, ce que nous visons comme objectif, peu importe tout cela, tout part de notre état intérieur au moment où l’intention naît.

Ainsi, nous pouvons avoir envie de clarifier un différend avec un ami : si nous le faisons dans le but de lui montrer à quel point il a tort ou à quel point nous avons raison, le résultat sera complètement différent que si notre intention part d’un élan du cœur pour rétablir la communication avec harmonie ou pour terminer la relation en beauté.

Parfois nous optons entre deux choix en retenant le choix « sensé’ celui qui semble le plus avantageux. Notre intention part donc de la tête ou de la peur du manque, ou de la peur tout court. Mais si notre choix procède d’un senti très fort nous amenant à faire un choix différent, qui peut paraître incompréhensible aux yeux des autres mais qui semble aligné sur notre âme, alors il est assuré que nous faisons le meilleur choix, celui qui aura des retombées positives pour tous, sans faire de véritables perdants.

Si nous ressentons l’élan d’aider une personne chère temporairement dans le besoin, non pas pour avoir l’air d’une bonne personne généreuse mais parce que notre cœur nous souffle à l’oreille que c’est la bonne chose à faire, peu importe l’image ou les répercussions, alors notre élan part de cet espace d’amour en nous qui sait ce qui est le mieux en ce moment, pour l’autre et pour soi.

Le résultat de ce que nous faisons est toujours tributaire de notre intention de départ.

Peu importe les efforts que nous y mettrons, les calculs que nous ferons, les contacts que nous impliquerons, tant que notre intention de départ n’est pas issue de l’Amour, de la paix intérieure, de la joie ou de la sagesse, nous obtiendrons toujours en retour l’effet boomerang de notre intention première.

Cet espace d’Amour et de sagesse est toujours accessible, toujours disponible en nous. Il n’en tient qu’à nous de l’écouter, de la laisser monter, d’entendre sa petite voix, de voir ses signes, de laisser son énergie traverser notre corps et d’agir en posant l’action juste parce que née du meilleur de nous-mêmes. Pour cela, il nous suffit de nous arrêter quelques minutes, quelques secondes même, avec un peu de pratique, et de faire taire notre mental pour nous mettre à l’entière disposition de cette vie qui se vit à travers nous.

Trop souvent nous avons agi par peur : peur du manque, peur de ce que les autres vont penser, peur de l’image que nous donnons, peur de faire la peine et de ne plus être aimés, peur de nous tromper, peur de nous faire avoir… Tant de peurs qui inhibent nos élans d’amour toujours justes et sages.

Faisons de la place pour que nous soyons de plus en plus à l’écoute de notre sagesse intérieure, mettons de côté nos peurs, et écoutons ce que notre cœur nous dit. Il ne se trompe jamais même si parfois nous pouvons avoir l’impression sur le coup que notre choix n’était pas le meilleur. La Vie se chargera bien, tôt ou tard de nous donner raison d’avoir écouté notre cœur. Tout part de notre état intérieur : on peut se brancher sur nos peurs ou sur notre cœur. Il me semble que nous avons assez écouté nos peurs maintenant, il est temps de nous mettre à l’écoute de notre grande sagesse intérieure, celle de la Vie qui agit à travers nous, par nous, pour nous, en nous.

Diane Gagnon