L’été est bien là cette fois. Pour moi c’est un réel plaisir de profiter du jardin et de la nature.
Si vous avez la chance d’être en vacances, je vous souhaite un très bon dépaysement. Surtout privilégiez les activités qui vous font vibrer.
Comme chaque été se pose la question du poids, et de comment perdre du poids ou des centimètres en trop. En règle générale, de nombreux magazines préconisent des régimes restrictifs et parfois très farfelus d’ailleurs. Mais en règle générale ils partent d’une équation qui serait la solution universelle : diminution des quantités + bonne dose de volonté = perte de poids assurée.
Et de nombreuses femmes (sans doute quelques hommes aussi, mais je rencontre plus souvent des femmes qui cherchent à maigrir donc j’utilise ici le féminin, ne m’en veuillez pas) suivent ces régimes durant quelques semaines, voire quelques jours ou quelques heures seulement puis abandonnent très vite. Ensuite elles se culpabilisent « Je n’ai pas réussi, je manque de volonté ». Et bien souvent elles se consolent en fonçant sur un chocolat, un paquet de chips, ou toute autre nourriture qui n’arrange évidemment pas les choses.
Il faut impérativement que ces femmes cessent de se torturer inutilement. De toutes manière, cette façon de faire ne fonctionne que ponctuellement. En effet, si en réduisant les apports alimentaires, il y a effectivement une perte de poids, mais très rapidement on atteint un plateau, le poids stagne, et souvent commence même à remonter, et souvent plus qu’avant le fameux régime.
Déjà ce mot « régime » ne me plaît pas du tout. Petite j’étais sans cesse harcelée par un de mes frères qui me traitait de grosse et me disait que je ferais bien de faire régime et de perdre ma graisse. Je n’étais pas filiforme comme lui, mais j’étais cependant loin de « devoir » perdre du poids. mais ces moqueries me blessaient énormément et je peux comprendre que les femmes enrobées puissent se sentir mal de cette situation, d’autant plus que la société a tendance à ne nous montrer que très peu de femmes qui ne sont pas retouchées par Photoshop. Et même si certaines marques ou créateurs ont compris que la femme « normale » n’est pas anorexique et a des formes, c’est loin d’être la généralité.
Enfant, je mangeais forcément ce que maman mettait sur la table, et qui n’était pas vraiment diététique, c’était souvent des choses dont je n’appréciais pas le goût et, dès que l’occasion se présentait je mangeais un peu n’importe quoi en cachette, aussi bien des biscottes sèches que des cornichons au vinaigre, tant que ça avait un autre goût que ce qu’on me servait lors des repas. Ce qui signifie que je mangeais souvent en dehors des repas et que cela ne devait pas m’aider.
Par ailleurs, chez mes parents, nous n’avions jamais droit à rien d’autre que ce qui était mis à table. Aussi ma grand-mère tentait de compenser en nous donnant à profusion des fruits, mais aussi des bonbons.
Si les fruits sont excellents pour la santé, encore faut il qu’ils ne soient pas mangés n’importe quand. Manger le repas à midi, une banane une heure plus tard, ensuite un cuberdon à 2 heures, un chokotoff à 3 heures, des fraises pour goûter à 4 heures, encore quelques bonbons à chaque fois qu’on passait devant l’armoire où ils se trouvaient, puis le souper et un petit dessert une heure plus tard et une pomme avant d’aller se coucher, est-ce une bonne idée ? Je ne le pense pas. Finalement mon corps n’était jamais en possibilité de déstocker. Ma grand-mère pensait bien faire, et ne connaissait probablement pas le fonctionnement du métabolisme humain. Mais, vous, ne vous laissez pas entraîner dans cette spirale infernale de l’insuline.
Cette hormone, l’insuline, est produite par le corps à chaque prise alimentaire, cela peu importe la quantité ingérée, et donc même si nous mangeons une petite noisette. Or, tant que les niveaux d’insuline sont hauts, le corps reçoit comme message de stocker et ne sortira de ce mode de fonctionnement qu’une fois que le niveau d’insuline sera redescendu. En grignotant tout le temps, le corps produit de l’insuline quasiment en permanence et est donc en mode stockage permanent.
Par ailleurs le corps agit intelligemment de manière à permettre une certaine régulation du métabolisme. S’il y a réduction des quantités il se met en en alerte, comme en cas de famine, il coupe les sorties possibles d’énergie, réduit le métabolisme. A partir de là la perte de poids n’est plus possible. La personnes peut commencer à être plus frileuse, à se sentir déprimée, à manquer d’énergie puisque le corps la stocke, au cas où la réduction perdurerait et qu’il puisse alors puiser dans ses réserves. La personne a faim. Si elle se remet à manger comme avant, elle reprend du poids rapidement puisque le métabolisme est bas, n’a pas besoin d’autant de nourriture et qu’il faudra un certain temps pour qu’il revienne à un niveau normal.
La première règle pour perdre du poids est donc de réduire le nombre d’apports sur la journée. Il n’est pas question de réduire la quantité, mais le nombre de repas. Si vous mangiez 6 fois, au lieu de prendre votre quantité de nourriture en 6 fois, vous la prenez en cinq fois. Et si vous le preniez en quatre fois, vous la prenez en trois fois sans rien toucher à la quantité totale de nourriture. De cette façon le corps peut passer en mode déstockage et vous perdez du poids sans manger moins.
Si le rythme des repas est important, cela ne signifie toutefois pas que vous pouvez manger le paquet de tortillas que vous auriez mangé en 4 fois en une seule fois. la question de qualité des aliments se pose également.
Il n’est pas forcément nécessaire de passer des heures en cuisine, mais de se faire plaisir en se préparant des plats consistants, gourmands, équilibrés ; choisir des aliments entiers, naturels, non transformés pour éviter les coups de pompe dans la journée qui mènent inévitablement au grignotage.
Si vous mangez de tout sans restriction, vous resterez motivé sur le long terme,
et si vous vous faites plaisir sans restriction, vous aurez moins envie de manger n’importe quoi. Ce sont là des critères de réussite pour transformer son corps, brûler du gras, transformer sa silhouette tout en ne se coupant pas du monde. Ce n’est pas parce qu’on prend soin de soi qu’il faut se couper socialement. En vous faisant plaisir de temps en temps, et en mangeant correctement derrière, vous resterez motivé
Gardez à l’esprit que l’alimentation industrielle moderne est très transformée et raffinée. Ce raffinement induit une production d’insuline supérieure à ce qu’elle serait avec des produits non transformés. Donc le corps produisant beaucoup plus d’insuline, il stocke. En privilégiant une alimentation riche en fruits et légumes, en produits non transformés ne contenant pas des dizaines d’additifs, et cuisinés à la maison vous permettez au corps de ne pas produire des quantités exagérées d’insuline, et donc de pouvoir déstocker.
De plus, en ayant des taux d’insuline élevés sur de longues périodes, le corps développe une forme de résistance à l’insuline et c’est là que le cercle vicieux est mis en marche : le corps a besoin de plus d’insuline, en produit plus, comme il y a plus d’insuline produite le corps fait une résistance, il en produit plus … On arrive ainsi, petit à petit à des niveaux d’insuline chroniquement exagérés et à tous les problèmes qui y sont liés (diabète, obésité, hypertension, maladies cardio-vasculaires, cancers …)
Rien que ces trois petites règles simples d’alimentation saine, avec une diminution du nombre des repas, et une suppression du grignotage permet de perdre du poids naturellement et progressivement.
Si à ça vous ajoutez un peu de sport, ne serais-ce que de prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, ou une petite marche de 15 minutes par jour, vous mettez toutes les chances de votre côté pour sortir de ce poids qui joue au yoyo.
La suite demain. Très belle journée
Mabelle