Un père et son fils vivaient en parfaite harmonie, et profitaient paisiblement du rendement de leurs champs et de leurs troupeaux. Ils vivaient côte à côte, travaillaient ensemble et partageaient le fruit de leur récolte d’un commun accord. Puis suite à un petit malentendu, une disharmonie s’installa. Les accusations mutuelles n’arrêtaient pas.
Au fur et à mesure, un fossé de plus en plus profond se creusait entre eux, jusqu’à ce qu’une violente dispute éclata. Désormais, ils évitaient tout contact et ni l’un, ni l’autre ne s’échangeaient plus un seul mot.
Un jour, quelqu’un frappa à la porte du fils. C’était un homme à la recherche d’un emploi.
« Serait-ce possible de faire des petits travaux de réparation chez vous ? »
« J’aurais bien un travail pour vous, répondit le fils. De l’autre côté du ruisseau se trouve la maison de mon père. Il y a quelque temps, il m’a beaucoup insulté. Je veux lui prouver que je peux vivre sans lui.
Il y a une vieille ruine derrière ma propriété et vous trouverez un gros tas de pierres. Je veux que vous l’utilisiez pour construire un mur de deux mètres de haut entre sa propriété et la mienne.
Alors je serai sûr que je n’aurais plus à revoir mon père. »
« Je comprends », répondit l’homme.
Puis le fils partit en voyage pendant deux semaines. Quand il rentra chez lui, l’homme avait fini son travail. Quelle surprise pour le fils ! Il ne s’attendait pas à cela. Parce qu’au lieu du mur, l’homme avait construit un beau pont.
Puis le père sortit de sa maison, courut sur le pont et prit son fils dans ses bras.
« Ce que tu as fait est tout simplement merveilleux ! Tu as fait construire un pont malgré le fait que je t’ai dit des propos blessants !
Je suis fier de toi, et je suis vraiment désolé. »
Pendant que le père et le fils célébraient leur réconciliation, l’homme nettoyait ses outils et se préparait à poursuivre sa route.
« Pourquoi ne pas rester avec nous ?», lui demandèrent le père et le fils, «Nous aurions encore beaucoup de travail pour vous ici. »
Mais l’homme leur répondit avec un sourire. « J’aimerais bien rester avec vous, mais j’ai encore beaucoup de ponts à construire ailleurs…»
(source inconnue)