Philémon, ami du grand orateur Démosthène, l’aborde sur la place du marché et lui demande :
– Maître, je veux vendre ma maison, tu la connais si bien pour l’avoir fréquentée lors de mes banquets.
Pourrais-tu écrire une belle annonce que je laisserai à la vue de tous sur l’agora ?
Démosthène prit une tablette de cire, un stylet et se mit à écrire :
« Je vends une propriété enchanteresse, où chantent les oiseaux dès que pointe l’aube, où le vent agite les feuilles des oliviers, où une eau de source cristalline coule en abondance, où le patio baigné par le soleil naissant du matin offre au soir une ombre tranquille. »
Des mois plus tard, Démosthène rencontre son ami et lui demande s’il a vendu sa propriété.
– Ah, non ! Je n’y pense même plus, lui répond-il. Quand j’ai lu ton annonce, j’ai compris quel trésor je tenais là et j’ai renoncé à m’en séparer.
Comme Philémon, il arrive souvent que nous passions à côté des bonnes choses que nous possédons, sans plus les remarquer.
Si personne ne nous ouvre les yeux, nous poursuivons des mirages en pure perte, alors que les trésors se trouvent à nos pieds.
Et si vous preniez quelques minutes aujourd’hui pour ouvrir les yeux sur ce que vous avez ?
Merveilleuse journée – Mabelle