Bonjour, petit partage ce matin d’un écrit de Diane Gagnon.
On connaît tous le « pouvoir des pensées » dans notre vie, leur pouvoir de création, en positif comme en « négatif ». Mais on oublie trop souvent de voir à quel point nous laissons les pensées avoir trop de contrôle sur nous. En fait, nos sociétés valorisent énormément le fait de réfléchir, analyser, planifier, ergoter. Et je ne suis pas en train de dire qu’il faut arrêter de penser et de réfléchir : de toute façon, à moins d’avoir réalisé le Soi, nous serions incapables d’arrêter le flot des pensées.
Mais tout ce temps et cette énergie que nous mettons à penser, réfléchir, planifier, parfois angoisser, regretter, ressasser, scénariser, revivre le passé et anticiper l’avenir, c’est du temps et de l’énergie que nous avons en moins pour vivre la Vie.
La Vie n’est pas faite pour être pensée, elle est faite pour être vue et vécue.
Nous fonctionnons beaucoup trop au niveau mental et pas suffisamment au niveau du cœur et de la Présence. Tant que nous restons dans notre tête, nous cultivons les souffrances, les peurs, les angoisses, les résistances, les jugements, les déceptions, les ressentiments, les frustrations, le refus d’accueillir la Vie. Les pensées sont à la base même de presque toutes les peurs et elles les alimentent constamment. Les pensées créent l’anxiété, empirent les problèmes et compliquent souvent les relations.Dès que nous remettons les pensées à leur place de subalternes, c’est-à-dire au service de notre Conscience, et non en maîtres absolus de notre existence, la Vie devient soudainement beaucoup plus simple. Cela demande de l’attention vigilante afin de ne pas laisser les pensées nous envahir en tout temps, mais c’est possible petit à petit de réduire le bruit qu’elles font, soit en récitant un mantra, soit en méditant, soit en contemplant la nature, en faisant silence en nous. D’ailleurs, nous pouvons constater que lorsque nous sommes complètement absorbés par une activité qui nous passionne, que ce soit peindre, écrire, chanter, danser, jardiner ou quoi que ce soit d’autre, notre mental a tendance à se taire et nous sommes alors complètement connectés avec cette Présence que nous sommes. Sans pensées, sans peurs, sans anxiété.Nous pouvons aussi cesser de nous identifier à ce que nous appelons « nos » pensées et dire plutôt « les » pensées, de manière à ne plus s’y accrocher, à ne plus les faire nôtres, à les laisser passer sans tenter de les retenir.Ralentissons.
Ralentissons dans les activités, dans les pensées, dans les prétendues obligations, dans tout ce qui nous éloigne de nous-mêmes. Simplifions notre vie, créons de l’espace et du silence en nous pour être disponibles afin de mieux accueillir la Vie. Faisons le vide plus souvent de manière à faire taire le mental et à être plus en union avec la Vie si belle et si précieuse. Plutôt que de laisser les pensées nous contrôler, vivons la Vie pleinement, avec intensité et silence à la fois, de manière à ce que ce soit la Vie qui nous guide pas à pas et que nous l’accueillons enfin le cœur ouvert. Sans trop de pensées, sans trop de résistances.