Malgré les alertes passées, et plusieurs années de polémique, le gouvernement norvégien s’est vu contraint en avril dernier d’admettre que le saumon d’élevage norvégien pouvait se révéler dangereux pour la santé. (Un retard peu étonnant quand on sait qu’en 2012 la Norvège a fourni 60% de la production mondiale en saumon qui rapporte chaque année plus de 20 milliards d’euros au pays).
Il a même conseillé à la population de réduire sa consommation, voire de la proscrire chez les enfants, les adolescents et les femmes enceintes. En plus des pesticides et antibiotiques, il est gorgé d’unneurotoxique connu sous le nom d’éthoxyquine.
Cette substance, utilisée depuis cinquante ans dans l’industrie des fruits et légumes, a été décelée par le Service genevois de la consommation et des affaires vétérinaires.
Même soumis à des normes d’élevage très strictes, le saumon est en contact avec des produits chimiques qui présentent un risque pour la santé. Anne-Lise Bjorke Monsen, du laboratoire de biochimie clinique de Bergen, explique : « les polluants retrouvés dans le saumon d’élevage ont une mauvaise influence sur le développement du cerveau, et sont associés à l’autisme, à l’hyperactivité et à la baisse de QI«
Ces polluants peuvent avoir un effet négatif sur les défenses immunitaires, le système hormonal et le métabolisme. Ils se transmettent aussi par allaitement ».
Un insecticide, le diflubenzuron, considéré par l’Autorité européenne de sécurité alimentaire comme hautement toxique pour les organismes, est retrouvé dans le saumon d’élevage. Or, « cette substance ne dispose pas d’autorisation de mise sur le marché communautaire ou française en tant que médicament vétérinaire », écrivait à son homologue norvégienne, en 2010 déjà, le ministre français de l’Agriculture de l’époque, Bruno Le Maire.
Les saumons d’élevage sont nourris à base de croquettes spéciales, faites avec des poissons de la Baltique, gorgés de métaux lourds, de mercure, de dioxine et de PSB. Les personnes les plus sensibles à ces polluants seraient donc les jeunes enfants, adolescents et femmes enceintes, pour qui la consommation de poisson d’élevage norvégien est désormais fortement déconseillée. Si vous avez besoin d’oméga 3, pensez au maquereau ou au hareng.
Chez nous 80% du saumon consommé est d’origine norvégienne et les habitants de l’Hexagone en consomment 2,3 kg par personne et par an. Pourtant, depuis 2006, la Russie a cessé d’importer du saumon d’élevage norvégien, par mesure de précaution. Une personne avertie en vaut deux !
Prenez soin de vous et de votre santé.
Mabelle