Conte destiné aux enfants comme adultes, afin de garder espoir dans les épreuves difficiles
C’est une belle journée de printemps qui commence. Il fait grand soleil, tout le parc est animé. Tout autour il y a des cerisiers du Japon en fleurs et cela sent bon le frais.
Des enfants crient et jouent sur les toboggans et les balançoires.
Dans les sentiers du parc, se promènent des personnes seules, elles ont comme compagnie leur petit animal. C’est avec celui-ci qu’elles essayent de briser leur solitude.
Nous sommes à l’aube des jours meilleurs, le soleil va venir réchauffer nos coeurs.
Il est assis, là, par terre, les jambes en lotus, le dos bien droit appuyé contre un énorme érable d’une beauté remarquable. C’est le printemps, les bourgeons viennent chatouiller le nez d’Arthur C’est son prénom, Arthur.
Arthur regardait les enfants de son âge jouer : un qui glissait sur le toboggan, un autre qui tirait les cheveux de sa petite soeur, un autre encore qui jouait calmement dans le sable. Arthur avait pourtant bien envie de s’amuser lui aussi, mais il était tellement épuisé. Sa vie était un combat quotidien. Il devait faire face à des aléas de la vie bien tristes.
Devant Arthur surgit un personnage. Un drôle de personnage. Il était vêtu d’un costume étrange. Sur sa veste il y avait un carré rouge par ci, un carré bleu par là, un carré vert un peu plus grand, sa manche gauche était plus longue que la droite.
Sur son pantalon, je ne vous dis pas … cela n’était qu’un trou, tellement il était déchiré de partout, je vous laisse imaginer les chaussures, qu’est-ce qu’elles étaient grosses, énormes !
Et pour combler le tout, cet étrange personnage avait un gros nez rouge en plein milieu du visage.
Eh bien celui-là, il n’a pas de chance, se dit Arthur.
-Bonjour, je m’appelle Joyeux, dit l’étrange personnage à Arthur. Et toi, comment t’appelles-tu ?
-Arthur, dit-il.
-Tu ne joues pas avec les autres enfants dans le sable ?
-Non, dit Arthur sans donner d’explications.
Le personnage coloré et au gros nez rouge, fit un grand sourire à Arthur, et Arthur fut figé par la découverte de l’énorme bouche rouge de son nouvel ami.
-Et bien tu oses te promener ainsi dans la rue, dit Arthur.
-Je suis clown et je débarque de la planète rire. Tu connais cette planète ?
-Bof, j’ai déjà entendu parler, mais je ne sais plus très bien ce que l’on y fait. On y fait quoi ? –Ben je ris, j’apprends aux petits enfants comme toi à rire. Sur ma planète, il y a rire, espoir, bonne humeur, gentillesse, il y fait bon vivre.
Arthur esquissa un grand sourire, … c’était communicatif.
Arthur trouva Joyeux très marrant : rien qu’en le regardant, il avait déjà envie de rire.
-Dis, Joyeux, tu m’emmènes avec toi sur ta planète ?
-Tu y es déjà, regarde moi.
Le clown fit un tour de magie et sortit de sa poche ses deux mains, les serra très fort et puis d’un seul coup sec, il ouvrit en grand ses deux poings et de petits paillons de toutes les couleurs jaillirent. Il y avait des bleus, des verts, des rouges, des jaunes …
Arthur était émerveillé par le défilé de couleurs qui s’offrait à ses deux petits yeux marron foncé.
Un petit papillon bleu se déposa sur son nez, un rouge sur son épaule, un jaune sur sa joue, et les autres dansaient, voletaient autour du petit garçon qui était aux anges.
Il fit mine d’en attraper un.
Arthur riait, souriait, il avait ses yeux qui brillaient. Il ne savait plus où regarder.
Enfin, il en attrapa un!
Il était rouge bordeaux avec de fines stries jaunes. Le papillon se déposa dans le creux de la main d’Arthur.
-Je m’appelle espoir dit le papillon, et si tu veux, je t’invite à faire un voeu.
-Un voeu ? Tu crois que je peux demander d’être un petit garçon comme les autres, en bonne santé ?
-Tu demandes ce que tu veux dit le papillon.
Arthur réfléchit, l’index contre la bouche, … puis s’écria :
-Heureux, simplement heureux, voilà ce que je veux être.
-Voilà ton voeu exaucé, dit le papillon espoir. A partir du moment où tu veux quelque chose et que tu le souhaites très fort, ce quelque chose se réalise. C’est incroyable, hein? dit le papillon.
Si en toi il y a courage, détermination, volonté, alors tu pourras soulever des montagnes et être heureux.
Accroche-toi à la vie et elle s’accrochera à toi. N’oublie pas de rire, danser, chanter et tu seras heureux même dans les moments les plus difficiles.
Petit papillon prit son envol et s’en alla bien loin dans les airs.
Arthur le regarda et se fit la promesse d’être dorénavant souvent sur la planète rire car il y fait bon vivre.
Sur ce, Arthur s’avança près des enfants qui jouaient dans le parc et dit à une jolie petite fille aux yeux bleus :
-Je peux jouer avec toi ? Je m’appelle Arthur, et je viens de la planète rire …
Le clown regarda Arthur qui s’en allait main dans la main avec la petite fille de son âge appelée Joie de vivre.
Si vous rencontrez un jour quelqu’un qui est triste, quelqu’un qui a perdu le sourire et l’espoir, dites-lui que dans le ciel il y a des milliers de petits papillons et que s’il en rencontre un, il pourra toujours faire un voeu. Dites lui qu’il faut garder espoir.
Oh, ne bougez plus, il y a un petit papillon sur votre épaule !
Excellente journée – Mabelle