Emmanuel Giboulot
viticulteur bio dans le département de la Côte-d’Or, exploite depuis plus de 40 ans 10 hectares de vignes en agriculture biologique.
Dans quelques jours, le 24 février, il passera devant le tribunal correctionnel pour avoir refusé de déverser un dangereux pesticide sur ses vignes. Il risque jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 30000 euros d’amende.
Un insecticide qui détruit les abeilles
En juin dernier, pour contrer un risque hypothétique d’épidémie de flavescence dorée, une maladie de la vigne, le préfet de Côte-d’Or a pris un arrêté plutôt radical : tous les vignerons devront traiter leurs vignes contre la cicadelle, l’insecte qui répand la maladie.
Le souci c’est que, même l’insecticide le moins polluant contre la cicadelle, tue la faune auxiliaire et les abeilles.
Il détruit de nombreux insectes nécessaires à la régulation de la vigne pour éviter les parasites.
Or, Emmanuel Giboulot travaille justement depuis plus de 40 ans à préserver l’équilibre biologique de ses vignes.
Il décide donc, en toute logique, de lutter contre la cicadelle avec des traitements naturels.
Le 30 juillet dernier, un inspecteur de la direction régionale de l’Agriculture en visite chez lui le signale aussitôt au procureur. Emmanuel Giboulot est mis en examen, comme un délinquant.
Envoyé en correctionnelle
Emmanuel Giboulot était convoqué le 24 décembre pour un arrangement amiable avec le procureur, mais celui-ci a annulé au dernier moment.
Plutôt que de classer l’affaire, le procureur a décidé de l’envoyer devant le tribunal correctionnel le 24 février
Emmanuel Giboulot sera donc jugé aux côtés des cambrioleurs et délinquants sexuels.
Les alternatives naturelles sont efficaces !
Contrairement à ce qu’affirment les autorités, il existe divers moyens de protéger les vignes contre la cicadelle tout en respectant l’environnement :
– les vignes peuvent être protégées avec des fougères et de l’argile calciné ;
– les pièges à cicadelle existent, et sont efficaces (la cicadelle est attirée par la couleur orange) ;
– de la paille d’avoine ou du papier d’aluminium posés entre les pieds de vigne, par leur forte intensité lumineuse empêchent l’insecte de se poser.
C’est en préservant la biodiversité qu’on lutte le mieux contre la cicadelle, insecte apprécié par de nombreux prédateurs dans la nature. Le problème est que ces prédateurs (araignées, mante religieuse, et certains types de punaises) ont été éradiqués dans les vignes non biologiques, où la faune est ravagée par les insecticides.
Ces solutions ne devraient pas être combattues mais au contraire encouragées par les autorités. Et les viticulteurs qui les utilisent devraient être félicités en non soumis à la répression judiciaire.
En dehors de quelques réactions isolées, aucune réaction massive n’a eu lieu dans la population jusqu’à présent pour défendre Emmanuel Giboulot. L’IPSN a lancé une déclaration de soutien à Emmanuel Giboulot. .
Signez la déclaration de soutien
Pour que Emmanuel Giboulot sache qu’il est soutenu par des centaines de milliers de personnes, ainsi que pour tenter de changer l’issue de ce procès et éviter qu’il soit condamné pour l’exemple.
Les viticulteurs ne doivent pas obéir aveuglément aux injonctions des autorités, d’autant plus si cela implique d’empoisonner leur propre terre et de décimer plus encore les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Les conséquences sont très lourdes et contraires à l’intérêt de tous.
Je vous invite à signer la déclaration officielle de soutien à Emmanuel Giboulot et à la faire signer par tout votre entourage.
Cela ne vous demandera qu’un instant, mais c’est un moyen concret d’empêcher qu’une grave injustice ne soit commise, doublée d’une grave atteinte à notre planète.
Puisque vous avez investi du temps pour lire ce message jusqu’ici, faites un geste simple et signez la déclaration officielle de soutien à Emmanuel Giboulot.
Merci
Mabelle
