Que peut la sophrologie contre le stress ?
L’impact de la méditation et du yoga (dont est tirée la sophrologie) sur la réduction du stress et la réduction des phénomènes inflammatoires est connu depuis longtemps. Mais, quels sont les mécanismes biologiques qui produisent ces résultats ?
Des études
Une étude de L’UCLA (Los Angeles) menée par Helen Lavretsky et publiée sur Psychoneuroendocrinology a mis en lumière les 68 gènes dont l’expression est modifiée par la pratique du yoga et de la méditation.
L’étude a été faite sur 45 accompagnants de personnes atteintes de démence, confrontés à des niveaux de stress importants. Ces personnes ont été aléatoirement séparés en deux groupes.
Un groupe a pratiqué une méditation et l’autre groupe a écouté une musique relaxante pendant 12 minutes par jour pendant 8 semaines.
Un groupe témoin de 39 accompagnants n’ayant ni pratiqué la méditation, ni écouté une musique relaxante complétait cette étude.
Des échantillons de sang permettant de tester les différences d’expressions des gènes ont été prélevés avant et après les 8 semaines d’expérimentation.
Les résultats ont montré que 19 gènes ont été stimulés, notamment ceux qui concernent l’immunoglobuline (première barrière immunitaire de l’organisme). Or celle-ci est normalement inhibée par le stress.
Et 49 gènes ont été inhibés, notamment ceux qui produisent la réponse inflammatoire des cytokines. (Ils sont normalement stimulés par le stress).
Une pratique courte mais régulière
En conclusion, cette étude démontre preuves à l’appui qu’une pratique, courte (12 minutes) mais régulière chaque jour suffit à modifier radicalement l’expression des gènes responsables des problèmes physiologiques induits par le stress. C’est donc directement au niveau de l’ADN que les changements interviennent.